Le ministère public a demandé que soit prononcée une peine d'amende à l'encontre du député UMP du Var, Jean-Sébastien Vialatte, pour un tweet raciste posté en mai 2013 qui s'en était pris aux "descendants d'esclave".
Le ministère public a demandé vendredi que soit prononcée une peine d'amende à l'encontre du député UMP du Var, Jean-Sébastien Vialatte, pour un tweet raciste posté en mai 2013 qui s'en était pris aux "descendants d'esclave".
Réagissant aux violences intervenues à l'occasion de la célébration du titre de champion de France de football du PSG, M. Vialatte avait twitté: "Les casseurs sont sûrement des descendants d'esclaves. Mais ils ont des excuses. Taubira va leur donner une compensation."
Deux jours plus tôt, la garde des Sceaux, Christiane Taubira, avait estimé publiquement que la question de l'accès des terres aux descendants d'esclaves en outremer devait être posée.
Selon le procureur, Anne Coquet,
Ces propos conduisent à une stigmatisation de cette communauté (la communauté noire) qui suscite un sentiment de haine"
et s'en est remis au tribunal pour fixer le montant de l'amende.
Les deux associations, Collectifdom et Alliance noire citoyenne (ANC), qui s'étaient constituées partie civile réclament à M. Vialatte 10.000 euros de dommages et intérêts.
Dès le lendemain de l'envoi du tweet, M. Vialatte avait présenté des excuses publiques,puis pris trois engagements vis-à-vis de la fondation du mémorial de la traite des Noirs (FMTN), lesquels ont été respectés, a indiqué, à l'audience, son président. Il a notamment organisé un colloque à l'Assemblée nationale, ainsi que des rencontres avec des collégiens et des lycéens de la commune dont il est le maire, Six-Fours-les-Plages.
Selon Guy Florentin, avocat de l'association ANC :
La question n'est pas de savoir s'il est raciste ou pas. La question est savoir s'il a commis une infraction. Ses excuses, nous ne les acceptons. Elles ne sont pas recevables parce qu'elles ne sont pas sincères"
Quant à l'avocate de Jean-Sébastien Vialatte, maître Christel Schwing,
elle a plaidé queDerrière ce tweet, il y a l'homme, qui n'est pas raciste"
et a demandé "qu'on ne mette pas le nom de M. Vialatte à côté de celui de M. Le Pen, pitié".
La décision a été mise en délibéré au 19 septembre.
Avec AFP