L'Unsa-ICNA, 3eme syndicat des aiguilleurs du ciel a appelé à la grève jusqu'à dimanche pour protester contre les moyens trop faibles accordés, selon lui, à la navigation aérienne pour 2015-2019 dans "le plan de performance" que la France doit présenter d'ici au 30 juin à Bruxelles.
Des moyens trop faibles pour se développer selon les grévistes
La grève lancée mardi, 24 juin, par un syndicat minoritaire de contrôleurs aériens entraînait des retards pour les avions survolant le sud de la France mais peu d'annulations à chaud, les compagnies ayant supprimé des vols en amont, ce qu'elles sont encore invitées à faire mercredi 25 juin ..L'Unsa-ICNA, troisième syndicat des aiguilleurs du ciel (22,4% des voix aux élections professionnelles), a appelé à la grève jusqu'à dimanche pour protester contre les moyens trop faibles accordés, selon lui, à la navigation aérienne pour 2015-2019 dans "le plan de performance" que la France doit présenter d'ici au 30 juin à Bruxelles.Le SNCTA, premier syndicat (41%) parmi les 4.000 contrôleurs aériens de l'Hexagone, avait levé son préavis dimanche à la suite d'ultimes négociations avec le gouvernement.
Malgré les "avancées" rapportées tant par le SNCTA que par le gouvernement, l'Unsa-ICNA estime que les moyens restent insuffisants pour financer la modernisation des systèmes et réclame une augmentation de 10% de la redevance dite "route", acquittée par les compagnies. Selon le SNCTA, à l'issue des discussions du dernier week-end, la hausse consentie par le gouvernement sera supérieure aux 5% initialement annoncés. Tous les syndicats s'accordent à juger "obsolètes" les outils de navigation français, tant les instruments de contrôle que le coeur du système informatique, le calculateur automatique de trafic "Cautra", datant des années 80, qui doit être remplacé par un système développé par Thalès, baptisé Coflight.
La grève mieux suivie dans le sud
Au centre de contrôle d'Aix-en-Provence l'Unsa-ICNA étant majoritaire la portion Sud-Est de l'espace aérien français est davantage concernée par ce mouvement. A Bordeaux et Marseille, comme à Roissy et Orly, environ 20% des vols ont également été annulés. Le mouvement touchait aussi les compagnies européennes volant depuis ou vers la France ou survolant simplement le pays. Ryanair a procédé à 70 annulations de vols à chaud en plus des 26 qui avaient été annoncés dès lundi, donc 96 au total pour mardi (sur un total de 1.600 vols prévus). Les vols de la compagnie low cost connaissent des retards allant jusqu'à 4 heures. Easyjet a aussi annulé 28 vols depuis ou partant des six aéroports français touchés par la grève. Air France avait prévu pour sa part d'assurer mardi la totalité de ses vols long-courriers et 90% de ses vols court et moyen-courriers (France-Europe), un programme "tenu", selon la DGAC.Une grève mal venue selon l'Union des Aéroports Français
Selon le secrétariat d'Etat aux Transports, environ 75% des vols initialement programmés devaient être assurés en moyenne pendant la semaine. Dans un communiqué, l'Union des Aéroports Français (UAF) a dénoncé la grève et dit partager les vues exprimées par la Fédération Nationale de l'Aviation Marchande (Fnam), qui avait dénoncé un mouvement couvrant "le premier week-end de grands départs pour les vacances".Pour plus d'informations : http://www.marseille.aeroport.fr/ et http://www.toulon-hyeres.aeroport.fr/