A la veille des vacances, la grève de la SNCM, qui paralyse 8 navires depuis 11 jours, touche pleinement la Corse. Les socioprofessionnels de Corse ont tenté de prendre d'assaut à coups de pierre le Jean-Nicoli, stationné à Porto-Vecchio, le forçant à appareiller vers Marseille.
Des organisations professionnelles, comme les chambres de commerce d'industries des deux départements corses, protestent contre la grève de la SNCM, qui conduit selon eux la Corse à une "situation économique dramatique". Jeudi soir, les socioprofessionnels de Corse, excédés par le mouvement,qui se sont violemment fait entendre. Quelques centaines d'entre eux ont tenté de prendre d'assaut à coups de pierre le Jean-Nicoli, stationné à Porto-Vecchio, le forçant à appareiller vers Marseille.
Le journaliste Frédéric Renard était présent à l'arrivée du bateau à Marseille.
Aucun des 8 navires de la société n'a transporté le moindre passager vers ou au départ de la Corse ou du Maghreb depuis le 24 juin. Le numéro un de la CGT, Thierry Lepaon, a estimé vendredi que les conditions d'une sortie de conflit à la SNCM n'étaient pas réunies. Hier, jeudi, l'assemblée générale des actionnaires de la SNCM, qui s'est déroulée sans aucun représentant de l'état, a fait élire Jérôme Nanty, au conseil de surveillance.
Vers un risque de pénurie alimentaire en Corse
La grève à la SNCM, perturbe fortement l'approvisionnement et fait craindre une rupture des stocks dès ce week-end en Corse.David Poli gérant d'une grande surface à Furiani.
Aujourd'hui on a l'équivalent de 70 semi-remorques qui sont toujours bloqués à Marseille pour l'ensemble des magasins du groupe",
"On devrait dès fin de journée, commencer à être détérioré sur les produits de première nécessité", ajoute le gérant.