La CGT de la raffinerie Total de La Mède a fait part lundi de sa grande "inquiétude" à la suite des déclarations récentes du PDG du groupe, souhaitant une réduction des capacités de raffinage en France.Total emploie 500 personnes, et fait vivre environ 1300 sous-traitants selon le syndicat.
Nous sommes très inquiets. Lorsque le PDG évoque des transformations, cela signifie des centaines d'emplois en moins. Il s'agira forcément d'un plan social déguisé
a déclaré le secrétaire de la CGT à La Mède, Julien Granato, à l'issue d'une conférence de presse.
Pas de visibilité au delà de 2015 selon le syndicat
"La direction locale nous a indiqué qu'il n'y avait pas de visibilité de notre activité au-delà de 2015" a ajouté le responsable syndical, interrogé par téléphone.
La raffinerie de La Mède emploie 500 personnes, hors intérimaires, et fait vivre environ 1.300 sous-traitants selon lui. Elle sera mise à l'arrêt fin septembre pour trois mois, dans le cadre des opérations de mise en sécurité.
Dans un entretien à Ouest-France le 23 août, le PDG de Total Christophe de Margerie a indiqué qu'il entendait réduire ses capacités dans le secteur en perte du raffinage en France.
"Sur la France, on perd énormément d'argent toutes activités confondues. Sur le raffinage, les pertes sont mêmes supérieures à tous les gains faits par ailleurs dans l'Hexagone", a déploré le dirigeant.
Ce n'est tout simplement pas durable! Ces pertes sont structurelles et se répètent chaque année. Ce n'est pas parce qu'une entreprise comme Total a des moyens importants qu'elle doit financer des foyers de pertes. Cela veut dire qu'il y a encore des adaptations à faire sur les sites de Total en France. Nous devons continuer notre politique d'anticipation et de reconversion industrielle, même si cela suppose de vrais changements
a ajouté le patron de la principale capitalisation du CAC 40.