Marseille : les éboueurs entament une nouvelle organisation du travail

Ce 29 septembre, dès 20 heures, les agents chargés de la collecte des déchets ménagers diront officiellement adieu au "fini-parti". il y a 6 mois, la Cour administrative d'appel avait jugé illégale cette organisation de travail. 

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Dès ce soir, les éboueurs de Marseille vont vivre une révolution : ils ne travailleront plus sous la forme du "fini parti", c'est-à-dire rentrer chez eux une fois leur tournée de ramassage. Conséquence, les détracteurs de cette organisation reprochaient aux éboueurs de se précipiter quitte parfois à prendre des risques avec leur camion.
En moyenne leur durée effective était de 3h30 au lieu de 7h30. 
En avril dernier, dans son arrêt, la cour administrative a considèré que la pratique du « fini-parti » était susceptible d'avoir une influence sur la qualité du service rendu et que la décision instituant cette pratique "aurait dû", lors de son inscription dans le règlement intérieur de Marseille Provence Métropole en 2007, « être soumise au vote » de la communauté urbaine, ce qui n'a pas été fait. Guy Tessier, le président de la communauté urbaine de Marseille (MPM) a eu 6 mois pour proposer nouvelle organisation du travail.


La nouvelle organisation du travail

On en connaît pas encore très précisément les contours. Ils ont été évoqués lors du conseil de la communauté urbaine de Marseille Provence Métropole le 18 juillet dernier. On sait que :
  • La journée-type est de 7h30
  • Une prise de postes de 30 minutes
  • Une pause de 20 minutes
  • Des contrôles pour vérifier la bonne application des consignes et la qualité du travail
  • Renvoyer les agents sur le terrain le cas échéant
  • Contrôle du matériel à l'issue de la collecte

Les syndicats n'ont pas encore réagi

Jusqu'à présent, le syndicat majoritaire n'a pas réagi officiellement. Pas de communiqué de presse et encore moins de préavis de grève.  On sait seulement que les éboueurs ont toujours déclaré faire correctement leur travail sans le bâcler et qu'une fois les déchets ramassés il n'y avait aucune raison de rester. De plus, selon eux, les équipes de contrôleurs et les chefs d'équipe ont toujours eu le souci de vérifier que le travail était bien fait et que de ce côté-là rien n'allait changer. Le syndicat a également toujours contesté la durée effective de travail considérant qu'il fallait aussi prendre en compte le temps d'habillage et le temps de pause légal.

Le fini parti : une pratique de 40 ans

Cette forme d'organisation du travail remonte aux années 1970, à l'époque de Gaston Deferre. La décison n'aurait pas été prise en conseil municipal mais une note interne autorisait cette pratique. Certains de ces partisans disaient également qu'une collecte rapide provoquerait moins de gêne pour la circulation et pour les habitants. Depuis beaucoup ont critiqué cette pratique et parfois même l'ont moquée. Un avocat, Maître Gandon, a fini par la dénoncer en justice et a fini par obtenir gain de cause.












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