Après sa victoire en ouverture de la compétition face aux Allemands de Leverkusen, Monaco a enchaîné sur 2 succès avant de replonger dans ses travers dans le derby face à Nice, de quoi inquiéter avant un déplacement ce mercredi à St-Petersbourg et placer L. Jardim, entraîneur décrié, au pied du mur.
Pour ses retrouvailles avec la Ligue des champions, huit ans après, le succès de l'ASM face aux Allemands (1-0), il y a deux semaines, avait certes quelque peu relevé du miracle, tant les attaquants germaniques avaient vendangé en première période, mais il avait eu le mérite de faire ressurgir des valeurs un peu oubliées.
A force de patience, de courage et d'obstination, Moutinho avait inscrit ce but qui place les Monégasques en position idéale avant un déplacement en Russie mais l'embellie constatée depuis lors a fait long feu.
Tour à tour, Jardim, qui semble avancé à tâtons, prend comme prétexte un arbitrage qui serait défavorable, l'absence de soutien populaire au stade Louis II ou encore le changement de stratégie du club qui lui fait regretter le départ de certains profils, comme Rivière.
Les joueurs sont arrivés à Saint-Pétersbourg ! #UCL pic.twitter.com/jruN7qWSrU
— AS MONACO (@AS_Monaco) 29 Septembre 2014
"Notre objectif, c'est de vaincre. On ne s'attendait pas à autant de défaites après aussi peu de rencontres", a concédé l'entraîneur. Mais, il n'y a qu'un seul chemin: le travail et faire progresser le groupe".
"Notre structure de jeu est ambitieuse. Monaco est une équipe ambitieuse. On a joué avec nos idées, nos idéaux. On aime le football, on ne jette pas les ballons en touche. On ne se jette pas par terre. Je respecte le football. Notre équipe n'est pas faite pour jouer en contre-attaque. Pour cela, il faudrait un autre type d'attaquant, comme Rivière. Mais nous croyons en Berbatov et Martial, qui ont des qualités différentes", a-t-il ajouté.
Mais ses tergiversations, l'impression qu'il subit d'avantage qu'il n'anticipe soulèvent des interrogations. Il lui fallut ainsi toute la première période contre
Leverkusen, où son milieu de terrain état dépassé et Moutinho semblait peu concerné, pour enfin réagir et replacer ses joueurs.
De Braga, à l'Olympiakos en passant par le Sporting, qu'il avait qualifié pour la Ligue des champions avant de rejoindre le Rocher, Jardim, tout juste 40 ans, a partout réussi. Mais le contexte monégasque est tout autre et la patience du propriétaire, le milliardaire russe Dmitry Rybolovlev, aura vite ses limites.
"Claudio a fait du très bon travail. Après, on a fait un choix stratégique avec Jardim. Ce n'est pas un choix pour une saison. Nous allons développer un projet intelligent", assurait récemment le vice-président de l'ASM Vadim Vasilyev.
Mais le temps presse. Si Jardim semble avoir encore le soutien de son employeur, certains de ses cadres, comme Toulalan, Subasic ou Abdennour, seraient en désaccord avec ses choix.
Toulalan, pourtant le métronome, l'âme et le capitaine de cette équipe, a quitté ses partenaires à la 70e minute contre Nice, Jardim préférant
injecter du sang neuf et lançant à sa place Dirar. Une décision très peu appréciée par l'ancien Nantais qui reproche à l'entraîneur des choix tactiques inadaptés au groupe monégasque, notamment concernant le milieu de terrain.
La rencontre de mercredi en Russie s'annonce donc cruciale avant un autre rendez-vous, à quitte ou double, dimanche au Parc des Princes contre le PSG.