Il s'agit d'un cas autochtone de dengue, c'est-à-dire que le malade a contracté le virus en France, sans avoir voyagé dans une zone touchée par la dengue dans les 15 jours précédents. Il a été infectée à Aubagne dans un quartier voisin d'un autre cas détecté il y a quinze jours.
L’Agence régionale de santé (ARS) Paca a confirmé la survenue d’un nouveau cas autochtone de dengue à Aubagne dans le département des Bouches-du-Rhône. Ce nouveau cas est voisin d'un autre cas de dengue autochtone confirmé le 19 septembre 2014 à Aubagne.
La contamination de ce nouveau cas est antérieure à la démoustication réalisée dans le quartier le 20 septembre dernier, après l’apparition du 1er cas.
Une enquête entomologique (concernant les populations de moustiques) va être conduite autour de la zone de résidence de la personne contaminée ainsi que dans les lieux qu’elle a fréquentés pendant sa période de virémie. Elle sera suivie éventuellement d’actions de démoustication.
Suite à ce deuxième cas autochtone, le département des Bouches-du-Rhône est officiellement placé en niveau 3 du plan national anti-dissémination du chikungunya et de la dengue.
L'ARS rappelle :
"Les autorités ne peuvent lutter seules contre les maladies transmises par les moustiques.
La population reste le principal acteur de la lutte visant à limiter la prolifération des moustiques.
Chacun, en modifiant son comportement, a un impact important sur la transmission de la maladie. Se protéger soi-même, c’est également protéger ses proches".
L'ARS rappelle la nécessité d'éliminer toutes les eaux stagnantes qui permettent au moustique tigre de se reproduire et de proliférer. Coupelles des plantes, jouets des enfants sont des lieux propices pour les eaux stagnantes. L'eau des vases peut aussi être remplacée par du sable humide. L’eau des photophores doit être changée au moins toutes les semaines.
L'ARS rappelle également d'autres règles de précaution comme :
• Bâcher ou recouvrir d’une moustiquaire les réserves d'eau (fût, bidon, bâche de piscine).
• Attention aux gîtes naturels : creux d'arbres, bambous cassés dont chaque tige brisée et creuse devient alors un réceptacle. Ramasser les déchets verts, eux aussi peuvent devenir des récipients d’eau et abriter les œufs du moustique.
• Etre vigilant et ranger à l’abri de la pluie tout ce qui peut contenir de l’eau (seaux, arrosoirs).
• Changer l’eau des plantes et des fleurs : une fois par semaine ou plus si possible.
• Les réserves d’eau pluviales doivent être fermées ou couvertes par une toile moustiquaire ou tout autre tissu.
L'ARS donne des conseils pour se protéger directement des piqûres :
• porter des vêtements couvrants et amples et de les imprégner d'insecticide pour tissus ;
• appliquer les produits répulsifs conseillés par votre pharmacien ;
• dormir sous des moustiquaires imprégnées d'insecticide pour tissus. Il existe des moustiquaires à berceau pour les nouveau-nés ;
• utiliser les diffuseurs électriques à l'intérieur des habitations ;
• utiliser les serpentins insecticides uniquement en extérieur ;
• Si possible brancher la climatisation ou la ventilation.
Si un doute de contamination existe :
Se signaler à son médecin si on pense être porteur du virus de la dengue ou du ckikungunya.
Se rendre le plus rapidement possible chez son médecin traitant, si on présente les symptômes de la dengue ou du chikungunya (douleurs intenses et forte fièvre). Il permet aux personnes malades de recevoir le traitement approprié et aux autorités sanitaires de cibler les actions de démoustication qui protègent la population.
Les médecins traitants sont tenus informés par les autorités sanitaires de la situation épidémique. Ils savent comment agir et connaissent l’état de santé de leurs patients. Leur rôle est essentiel pour proposer un traitement adapté aux personnes malades et signaler les cas afin de permettre aux autorités de prendre les mesures de prévention et de protection nécessaires.
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