Le suicide de Nelly, policière à Cagnes-sur-mer, en juillet 2011, a été reconnu comme un « accident de service » par le tribunal administratif de Nice. Cette décision pourrait faire jurisprudence au niveau national.
« Les circonstances dans laquelle Mme Bardaine a exercé ses fonctions constituent la cause déterminante de son suicide,qui ne peut être regardé comme un fait personnel détachable de son service. » La décision rendue par les juges du tribunal administratif de Nice est très claire: c'est bien l'exercice de son métier qui a poussé une gardienne de la paix de Cagnes-sur-mer à se suicider en juillet 2011. Dans une lettre, elle avait exclusivement accusé sa hiérarchie pour son geste.
C'est la deuxième fois seulement qu'une administration française reconnaît qu'un agent des forces de l'ordre peut prendre sa propre vie pour des raisons professionnelles. En 2008, le Ministère de l'Intérieur avait déjà reconnu le suicide d'un commissaire en 2008 comme accident de service. Mais à Nice, c'est la Justice qui a parlé, et cette décision pourra faire jurisprudence. Une quarantaine de policiers se suicident chaque année en France.
« Nelly a fait un énorme sacrifice. Elle a donné sa vie. Un sacrifice pour faire bouger les choses, pour les autres » selon son ancien compagnon, Franck Magaud. C'est lui et la famille de Nelly qui avaient porté plainte contre X pour « harcèlement moral », « conditions de travail indigne de la condition humaine » et « homicide involontaire » en 2011.
