André Bacchiolelli, renvoyé devant la cour d’assises d’Aix-en-Provence dans le dossier Sollacaro-Cervoni, a été remis en liberté le 4 juillet. Cette décision de la chambre de l’instruction a été prise en raison d’un délai de détention provisoire jugé "déraisonnable".
Sept mois avant son procès devant la cour d’assises d’Aix-en-Provence dans le dossier Sollacaro-Cervoni, André Bacchiolelli a été remis en liberté, le 4 juillet.
La chambre de l’instruction a en effet estimé que la durée de sa détention provisoire revêt "un caractère déraisonnable", pointant notamment dans son arrêt "l'allongement de la procédure en raison de l'exercice des voies de recours".
Celui qui est présenté comme l’un des membres présumés de la bande criminelle du Petit-Bar a été emprisonné durant près de cinq ans dans ce dossier. La tenue du procès de l'assassinat d'Antoine Sollacaro et de la tentative d'assassinat de Charles Cervoni, qui se déroulera du 24 février au 4 avril 2025, aurait allongé de plusieurs mois encore la durée d’incarcération d’André Bacchiolelli. Ce qui a donc conduit la cour à accepter sa demande de remise en liberté.
Contrôle judiciaire
L'avocat d'André Bacchiolelli, Maître Emmanuel Marsigny, a réagi à cette décision, ce mercredi 17 juillet. Rappelant que son client est "présumé innocent", il souligne que ce dernier, "après avoir vu sa mise en examen pour l'assassinat d'Antoine Sollacaro annulée pour absence d'indices graves ou concordants puis après avoir bénéficié d'un non-lieu après avoir été remis en examen, a toujours contesté sa participation à ce crime". Et d'ajouter : "La cour d'appel a tiré les conséquences du délai déraisonnable de détention en décidant de le remettre en liberté".
Si André Bacchiolelli a pu quitter la maison d’arrêt d'Avignon-Le Pontet, dans le Vaucluse, où il était détenu, il reste sous contrôle judiciaire. L'homme a interdiction de se rendre en Corse et dans les Bouches-du-Rhône, ainsi que d’entrer en contact avec les autres protagonistes du dossier, parmi lesquels Jacques Santoni et Mickaël Ettori, présentés eux aussi comme des piliers de la bande du Petit-Bar.
Après douze ans d'enquête et une procédure judiciaire marquée par des contestations et des recours, André Bacchiolelli avait finalement été renvoyé devant la cour d’assises des Bouches-du-Rhône dans le dossier de l’assassinat du bâtonnier Antoine Sollacaro, survenu le 16 octobre 2012, et de la tentative d’assassinat ayant visé Charles Cervoni, qui a eu lieu le 1er septembre de la même année. Ces deux procédures avaient été jointes en 2014.
André Bacchiolelli est également mis en examen dans deux autres dossiers en lien avec la bande du Petit-Bar, à savoir la tentative d'assassinat sur Guy Orsoni en septembre 2018 et l’enquête financière visant, au total, vingt-sept personnes pour des faits notamment de blanchiment, de racket ou encore d'association de malfaiteurs.