Après 12 ans d'enquête, le procès de l'assassinat d'Antoine Sollacaro et de la tentative d'assassinat de Charles Cervoni aura lieu du 24 février au 4 avril 2025. Quatre hommes comparaîtront devant la cour d'assises d'Aix-en-Provence. L'avocat de Patrick Giovannoni, poursuivi pour un délit connexe, a demandé à ce que l'audience se tienne à huis clos.
Le procès de l'assassinat d'Antoine Sollacaro et de la tentative d'assassinat de Charles Cervoni aura lieu devant la cour d'assises d'Aix en Provence du 24 février au 4 avril 2025.
Six semaines d'audience pour conclure 12 ans d'enquêtes et de recours en nullité.
Quatre hommes présentés comme des piliers et anciens membres de la bande du Petit Bar vont comparaître : Mickael Ettori, aujourd'hui en cavale, comparait pour "recel de moto" et "association de malfaiteurs", Patrick Giovannoni, devenu premier repenti de France, doit répondre d'"association de malfaiteurs", Jacques Santoni, présenté comme le chef du gang criminel comparait pour "complicité d'assassinat", André Bacchiolelli pour "assassinat".
12 ans d'enquête
Le 16 octobre 2012, l'ancien bâtonnier Antoine Sollacaro est assassiné. Un palier est franchi, la société civile est ciblée par le crime organisé. L'onde de choc se propage jusqu'au sommet de l'Etat.
L’enquête démarre avec les images de la vidéo surveillance de la station-service.
Les enquêteurs suivent la piste de la moto des tueurs. Une moto retrouvée dans un ravin et réparée dans un garage.
En garde à vue, le garagiste donne des noms de personnes appartenant au gang du Petit Bar dont Mickael Ettori et André Bacchiolelli.
La suite de l'enquête s'appuie sur des appels téléphoniques entre André Bacchiolelli et Jean-Dominique Cortopossi, qui sera assassiné en juillet 2013, et Jacques Santoni.
En 2015, Patrick Giovannoni, ancienne petite main du Petit bar devenu repenti fait des révélations. Il dit avoir reçu les confidences de Jacques Santoni.
Selon le collaborateur de justice, le chef du Petit Bar lui aurait dit avoir commandité plusieurs assassinats dont celui d'Antoine Sollacaro. Le repenti avait ajouté qu'André Bacchiolelli lui aurait confié être sur la moto le soir de la tentative d'assassinat contre Charles Cervoni.
Les précisions de Marie-Françoise Stefani :