Paca est la deuxième région de France la plus touchée par la corruption

Voici une carte qui recense les affaires de corruption en France. L'Ile-de-France est la première concernée avec 87 affaires, juste derrière on trouve la région Paca avec 26 cas de corruption. Ce classement recense les élus, fonctionnaires ou entrepreneurs qui ont été condamnés pour corruption.

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Des élus, des fonctionnaires ou des entrepreneurs qui ont été condamnés pour des faits de corruption. L'ONG Transparency International vient de publier une cartographie qui recense toutes ces condamnations prononcées par la justice française pour corruption. Et notre région arrive deuxième de ce classement avec 26 affaires de corruption. Regardez ici cette carte réalisée par Transparency International, Paca arrive derrière l'Ile-de-France qui compte 87 affaires de corruption. Paris compte, à elle seule, 42 condamnations. 

Une affaire pour 190 000 habitants

La Corse prend la tête du classement si l'on ramène le ratio d'affaires par rapport à la population. L'île de beauté enregistre six infractions pour près de 315 000 habitants, soit une affaire pour 53 000 habitants. A contrario, la Bretagne dénombre 10 affaires pour plus de 3 millions d'habitants, soit une affaire pour 300 000 habitants. Pour Paca, c'est une affaire pour 190 000 habitants. D'autres régions apparaissent dans ce classement comme étant plus vertueuses, comme la Franche-Comté, la Bourgogne, le Limousin ou l'Auvergne, qui enregistrent moins de deux affaires.

Le plus mauvais classement pour la France depuis dix ans

Transparency International a dévoilé il y a quelques jours un classement mondial de la corruption, où la France pointe à la 26e place, ex-æquo avec l'Estonie et le Qatar et derrière les Emirats arabes unis, les Bahamas ou le Chili. Le plus mauvais classement de la France depuis dix ans. En ce qui concerne les affaires de corruption en régions, faute de base de données existante, l'organisation a relevé les infractions relayées dans la presse. Au total, 258 affaires ont été identifiées, essentiellement dans les années 1990 et 2000. 

Infraction la plus répandue : l'abus de confiance

L'abus de confiance c'est-à-dire le fait de s'approprier un bien (une marchandise, une somme d'argent, un document bancaire) prêté temporairement par une tierce personne, est l'infraction la plus répandue en France. 

La prise illégale d'intérêt pointe à la deuxième place de classement. C'est la traduction pénale du conflit d'intérêts. Il y a prise illégale d’intérêt quand une personne dépositaire de l’autorité publique prend, directement ou indirectement, un intérêt quelconque dans une entreprise ou une opération dont elle a eu la charge de la surveillance, de l’administration, de la liquidation ou du paiement. 

Le secteur public est le plus touché

Le secteur public arrive largement en tête du classement de Transparency International. Les élus, les membres des fonctions publiques ou de formations politiques au sein de collectivités territoriales, sont ainsi surreprésentés dans les affaires de corruption. L’ex-préfète de Lozère Françoise Debaisieux a, par exemple, été condamnée en 2012 à trois ans de prison, dont deux avec sursis, ainsi que 40 000 euros d’amende par la chambre correctionnelle d’appel de Nîmes (Gard) pour vols et détournements de biens, relate Libération.


Par ailleurs, les affaires de corruption concernent régulièrement le secteur du BTP, à l'image de l'affaire, très médiatisée, des marchés publics des lycées d'Ile-de-France. Dans les années 1990, en échange de l’attribution des marchés de construction et de rénovation des lycées, des entreprises de BTP devaient rétrocéder 2% du prix de ces marchés aux partis politiques. Michel Roussin, l'ex-bras droit de Jacques Chirac à la mairie de Paris, a été condamné en 2005 à quatre ans de prison avec sursis, rappelle Challenges. Il a été reconnu coupable de complicité de corruption active et passive.
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