Aix : 10 ans de prison requis contre la mère accusée d'infanticide

Dix ans de réclusion criminelle ont été requis, mardi devant la cour d'assises des Bouches-du-Rhône, contre Catherine Guay, 35 ans, jugée pour le meurtre de son bébé lors de son accouchement, seule chez elle, dans les toilettes.

L'essentiel du jour : notre sélection exclusive
Chaque jour, notre rédaction vous réserve le meilleur de l'info régionale. Une sélection rien que pour vous, pour rester en lien avec vos régions.
France Télévisions utilise votre adresse e-mail afin de vous envoyer la newsletter "L'essentiel du jour : notre sélection exclusive". Vous pouvez vous désinscrire à tout moment via le lien en bas de cette newsletter. Notre politique de confidentialité

L'avocate générale de la cour d'assises des Bouches-du-Rhône a requis dix ans de réclusion criminelle contre Catherine Guay, 35 ans, jugée pour le meurtre de son bébé, retrouvé mort quatre jours après sa naissance dans une colonne sèche de son immeuble. 
"Elle savait qu'elle était enceinte, c'était sa troisième grossesse. Pourquoi n'a-t-elle pas voulu se faire avorter ? Pourquoi n'a-t-elle pas envisagé d'accoucher sous X ?", a déclaré l'avocate générale Martine Assonion. 

"Elle a envisagé que la seule issue possible, c'était de faire disparaître le bébé. Elle savait qu'elle allait le jeter comme un déchet".


En présence d'expertises qui n'ont pas pu déterminer si le bébé avait respiré à sa naissance, l'avocate générale a considéré que "l'enfant est né viable, un beau bébé robuste" et que sa mère a "prémédité son geste".
L'accusée qui a reconnu avoir serré le cou de son bébé assure avoir expulsé un enfant mort-né. Face aux jurés, Catherine Guay, le visage animé par des tics, est demeurée mutique, n'apportant pas de réponses aux questions posées.
Selon Martine Assonion qui a également réclamé un suivi socio-judiciaire, cette femme est "égocentrique avec une affectivité assez réduite, indifférente aux autres, mue par un désir de libertinage en multipliant les rencontres et qui, en dépit d'une enfance difficile, n'a pas tenté de reconstruire quelque chose de cohérent avec ses enfants".
Les avocats de la défense, qui doivent plaider ce mardi après-midi, ont demandé à ce que les jurés se prononcent sur l'abolition de son discernement au moment des faits, un état psychique écarté par l'expert-psychiatre.

Durant sa détention, Catherine Guay écrivait des lettres à cet enfant qui n'a pas vécu,  elle l'a prénommé Ange.

Le corps du nouveau-né avait été retrouvé le 19 août 2012, quatre jours après l'accouchement, au pied de la colonne sèche de l'immeuble marseillais où vivait l'accusée avec son mari et ses deux enfants.
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Veuillez choisir une région
France Télévisions utilise votre adresse e-mail pour vous envoyer la newsletter de votre région. Vous pouvez vous désabonner à tout moment via le lien en bas de ces newsletters. Notre politique de confidentialité
Je veux en savoir plus sur
le sujet
Veuillez choisir une région
en region
Veuillez choisir une région
sélectionner une région ou un sujet pour confirmer
Toute l'information