Suivez notre émission spéciale sur le risque terroriste en Paca ce soir à 23h20

Comment les filières djihadistes recrutent dans notre région ? Quels sont les jeunes qui se laissent tenter ? A travers des reportages et avec nos invités, nous tenterons de comprendre quel risque terroriste plane sur la région Paca. Regardez "Enquêtes de régions" ce vendredi soir à 23h20.

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Quelles sont les méthodes de recrutement employées par les filières djihadistes dans notre région ? Qui sont les jeunes qui partent en Syrie ? Quel est leur parcours ? Marseille la cosmopolite, deuxième ville de France, est-elle plus exposée que les autres au risque terroriste ? Quelles sont les mesures prises pour lutter contre cette menace ?

Ce vendredi 27 février à 23h20, notre émission "Enquêtes de régions" vous propose un numéro exceptionnel, entièrement consacré au risque terroriste en Paca, avec trois reportages et un débat en présence de spécialistes de l’Islam, de la sécurité et d’élus. Un numéro exceptionnel d'1h45 consacré au risque terroriste en région Paca.

Djihad : l’impossible retour ?

Un reportage de 20 minutes  de Nathalie Layani - Pierre-Olivier Casabianca - Frédéric Tisseaux - Éric El Koubi. Montage : Alexandre Taba.

Depuis fin 2013, une centaine de personnes a quitté Nice pour aller faire le djihad en Syrie. La ville est devenue un foyer de recrutement. À l’origine de ce phénomène inattendu, un homme : Omar Diaby. En quelques mois, cet ancien délinquant a réussi à convaincre de nombreux jeunes de rejoindre la branche syrienne d’Al Qaida : le front Al Nosra. Beaucoup n’avaient jamais séjourné en prison, ils étaient inconnus des services de police. Certains n’étaient même pas musulmans. D’autres avaient une vie sociale, familiale, professionnelle très équilibrée.

Comment cette radicalisation islamiste et cet appel au djihad ont-ils pu trouver un écho aussi favorable ? Quelles méthodes ont été employées pour convaincre ces recrues de tout quitter ? Les familles sont plongées dans le désarroi et tentent de comprendre.

La méthode danoise

Un reportage de 6 minutes de Nathalie Layani - Pierre-Olivier Casabianca - Frédéric Tisseaux - Éric El Koubi. Montage : Alexandre Taba.

Ces djihadistes pourront-ils, voudront-ils un jour rentrer en France ? Certains ont fait le voyage retour, la plupart d’entre eux sont en prison. La France est-elle prête à «déradicaliser» ces repentis ? Doit-elle s’inspirer de ses voisins européens ? Notre équipe s’est rendue au Danemark. Pour ces jeunes déjà partis ou en passe de basculer, ce pays prône une réinsertion en milieu ouvert. 

Marseille et le risque terroriste

Un reportage de 30’ de François Bombard - Sylvie Garat - Christian Herregods. Montage : Philippe Hervé.

Cité cosmopolite, deuxième ville de France, Marseille est-elle plus exposée au risque terroriste ? Son multiculturalisme en fait-il une cible de choix, ou au contraire la préserve-t- il de la menace ? Pour répondre à ces questions et évaluer la nature du risque dans la cité phocéenne, nous rencontrerons des experts et des acteurs de différentes confessions et nous reviendrons sur des "affaires" qui ont marqué les deux dernières années. Face au risque, nous verrons également quelles sont les réponses apportées. Nous suivrons plus particulièrement les patrouilles de Vigipirate et les deux Pelotons de Sûreté
Maritime et Portuaire chargés de lutter contre le terrorisme dans le Grand Port de Marseille.


Nos invités :

  • François Burgat - directeur de recherche au CNRS, Institut de recherches et d’études sur le monde arabe et musulman.
  • Habib Kaaniche - aumônier musulman des prisons.
  • Xavier Raufer - criminologue spécialiste du terrorisme.
  • Bernard Godard - spécialiste de l'islam, auteur de "La question musulmane en France".
  • Gérard Bismuth - vice-président du CRIF Marseille (Conseil Représentatif des Institutions juives de France).
  • Nathalie Layani - journaliste à France 3 Côte d’Azur.
  • Patrick Mennucci - député des Bouches-du-Rhône, conseiller municipal à Marseille (PS).

"Enquêtes de régions" sur le risque terroriste en Paca, c'est ce vendredi soir à 23h20


Trois questions à François Burgat, directeur de recherche au CNRS
  • Y a-t-il en ce moment un risque terroriste aggravé dans notre région ?
Le risque terroriste est plus élevé en France que dans d’autres pays européens. L’image de la France s’est en effet tout particulièrement dégradée au cours de la décennie écoulée. Au Yémen où je vivais alors, je me souviens avec émotion que nous étions, en 2003, particulièrement fiers d’afficher notre nationalité française. Dominique de Villepin venait de se dissocier spectaculairement de l’aventure américaine en Irak en  refusant de la soutenir au Conseil de sécurité. Depuis lors, la politique étrangère de la France s’est identifiée à une grande passivité devant les débordements de la politique israélienne. Nous sommes plus récemment entrés en guerre au Mali puis, de façon beaucoup plus  problématique encore, en Irak, non pas au service de l’opposition syrienne mais, objectivement, dans le camp du régime. La réputation française souffre également des tensions bien connues nées de la position unique en Europe prise contre le port du voile à l’école, puis la longue affaire des caricatures du prophète. Donc, oui, le risque "terroriste" n’est pas négligeable en France. Il est en revanche tout à faire illusoire de pouvoir dire quel segment du territoire ceux qui veulent faire payer à la France telle ou telle de ses politiques choisiraient de frapper. Cela excède les possibilités de l’analyse.

  • Est-ce que les instances religieuses musulmanes gèrent bien le radicalisme ?   
Mon analyse de la crise du 7 janvier me conduit à insister pour que nous n’y entrions pas par la porte du religieux. Je pense en effet que les causes et les racines de la radicalisation sont plus liées à la stigmatisation sociale et politique qu’à la  dérive religieuse. L’histoire du monde montre dans tous les cas que les plus terribles épisodes de violence n’ont pas eu besoin d’un référent "islamique" et même, le plus souvent (dans le cas du nazisme, ou du stalinisme par exemple), se sont passés d’une référence religieuse. Je crois que lorsqu'un individu éprouve le besoin de se rebeller, il trouve toujours le "lexique" ou les "références" pour justifier ses actions. L’idée de faire des autorités religieuses les seules à être concernées par la "déradicalisation" des jeunes qui adoptent une attitude rupture avec leur environnement national et se solidarisent avec des combats dont les racines sont largement étrangères ne me paraît donc pas la bonne. Nous sommes en fait tous concernés.
 
  • Que pensez-vous des expériences de "déradicalisation" menées dans d'autres pays, comme le Danemark ? Est-ce que cela marche? Peut-on s'en inspirer en France ?
Le fait d’adopter une attitude non confrontationnelle, non répressive, avec ceux qui ont tenté l’aventure de l’engagement jihadiste est très certainement plus positive que le tout répressif. Mais encore une fois, il me paraît bien plus important de faire, en amont, une lecture moins unilatérale, plus large, de l’origine des tensions. Et d’accepter de considérer la part de notre responsabilité dans les dysfonctionnements de nos "vivre ensemble" :  le "vivre ensemble" national d’abord et donc la place, sociale mais également politique et médiatique  que nous accordons ou que nous n’accordons pas suffisamment aux Musulmans dans notre société. Et, plus largement, notre "vivre ensemble global" c’est-à-dire nos politiques étrangères, de l’Afghanistan à l’Irak  en passant par Gaza. A défaut, je crains que nos réflexions et nos actions pour tourner la page du 7 janvier ne soient pas suffisantes.
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