Elections départementales : duos en campagne, où sont les femmes ?

C'est une première, pour ces élections départementales 2015, la loi impose que les candidats se présentent en binôme homme-femme. Pourtant, les candidates semblent avoir bien du mal à s'imposer dans les duos en campagne. 

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C’est la grande nouveauté de ces élections départementales 2015. Il y aura autant de femmes élues que d’hommes. C’est la parité, voulue par la loi votée en avril 2013. Attention, parité ne veut pas dire égalité. Il suffit d’ailleurs de suivre les binômes en campagne pour s’en rendre compte. Si les femmes sont bien présentes sur les affiches aux côtés de leur collègue homme, elles le sont beaucoup moins dans les discours.

Trop discrètes

Dans les reportages télévisés, on les voit bien souvent faire campagne en duo, sur les marchés, dans les commerces, distribuer des tracts et des sourires. Elles serrent des mains, mais en prenant soin de rester toujours placées derrière le candidat du binôme. Et quand un micro se tend, qui répond ? La plupart du temps, la candidate s’efface à demi, docilement, derrière celui qui va défendre leurs idées.
Dans les interviews, elles prennent rarement la parole. Et on constate peu de différence d’un parti à l’autre. A gauche comme à droite, ou aux extrêmes, elles écoutent, sourient, acquiescent… mais on ne les entend pas. Ou rarement. Et peu importante qu’elle soit militante de longue date comme la frontiste Valérie Villanove ou novice comme Sophie Bayard à Arles. Ce n’est sans doute pas tant une affaire de bord politique que de personnes. Heureusement, il y a quelques exceptions.
Sur France 3, à Istres, c’est Nicole Joulia qui s’exprime au nom du binôme qu’elle forme avec le socialiste René Raimondi, Monsieur le Maire. Même chose à droite, à Carpentras, Armande Patron répond aux questions, à ses côtés, l’UMP Marc Jaume laisse s’exprimer la candidate qui fait sa première campagne devant les caméras.

Quelle femme au 3e tour ?

Il faut bien reconnaître que pour respecter la loi, les partis sont allés chercher des candidates qui ne l’avaient pas forcément demandé. Des mariages arrangés en quelque sorte. Forcés peut-être parfois. Et encore, il n’a pas été facile de boucler les duos. A voir les difficultés que les femmes ont à se faire une place aux côtés de leurs binômes respectifs, on peut s’interroger sur le sens d’imposer la parité dans les assemblées départementales. Quelque soit les résultats, on comptera bien 99 élues en Provence-Alpes le 29 mars alors qu’elles n’étaient que 33 jusqu’à présent. 99 femmes, 99 hommes. La parité arythmétique étant respectée, qu’en sera-t-il de la parité qualitative ? Dans un rapport remis à Matignon le mois dernier, le Haut conseil à l’égalité entre femmes et hommes, souligne fort justement que l’enjeu va porter sur la répartition des postes de responsabilité après le scrutin. Pour le troisième tour, pas d’obligation. La parité s’arrête là où le pouvoir commence.
Le PS a d’ores et déjà annoncé qu’un quart à un tiers de présidences reviendraient aux femmes là où il aurait la majorité. Ce sera le cas de Karine Berger dans les Hautes-Alpes. Pour l’UMP, on préfère ne pas trop s’avancer. Au plan national, la seule candidature validée est celle de Martine Vassal dans les Bouches-du-Rhône pour succéder à Jean-Noël Guérini. Ce serait alors doublement historique de voir la droite l’emporter dans ce département et pour la première fois, une femme y accéder à la présidence.

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