Ses propos réitérés sur le "détail" des chambres à gaz ont à nouveau crée la polémique il y a quelques jours, il n'empêche, le président d'honneur du FN persiste à vouloir être la tête de liste des régionales en Paca. Une candidature remise en cause au sein même du Front National.
Le président d'honneur du Front national Jean-Marie Le Pen a confirmé dans une interview à l'hebdomadaire d'extrême droite Rivarol à paraître jeudi son intention d'être tête de liste du FN pour les élections régionales de décembre en Provence-Alpes-Côte d'Azur.
Je suis candidat tête de liste pour mettre à la porte les socialo-communistes"
affirme M. Le Pen dans un entretien à l'hebdomadaire.
Des propos condamnés au sein même du FN
Ses propos, réitérés jeudi, sur les chambres à gaz, "détail" de l'histoire de la Seconde Guerre mondiale, lui ont pourtant valu une large condamnation et l'interrogation de plusieurs dirigeants FN, notamment le vice-président Florian Philippot et le secrétaire général Nicolas Bay, sur l'opportunité de sa candidature en tête de liste dans cette région. "Je rappelle que j'ai fait aux dernières élections européennes, il y a moins d'un an, plus de 33% des voix dans la région Paca. Je suis donc légitime pour conduire la liste du Front national dans cette région où de surcroît, je suis conseiller régional et président du groupe FN depuis 1992", poursuit M. Le Pen. Et d'insister :Je suis candidat à la présidence de la région Paca par la logique des choses."
La plupart des ténors du FN ont condamné les propos de M. Le Pen, tenus jeudi dernier sur BFMTV. Sa fille Marine Le Pen a exprimé un "profond désaccord", sa petite-fille Marion Maréchal-Le Pen a évoqué une "provocation inutile" et son "désaccord sur le fond". Alors que la candidature de M. Le Pen en Paca était jusque-là considérée comme acquise, dans l'attente d'une validation formelle par les instances frontistes, M. Philippot a lui estimé qu'il n'était "pas sûr" que M. Le Pen serait le chef de file du FN en Paca, tandis que M. Bay soulignait que "ce genre de provocation (...) peut éventuellement nuire à une candidature aux régionales".