Les Anopheles gambiae responsables en Afrique de la transmission du paludisme pourraient également transmettre une bactérie qui engendre de nombreuses fièvres inexpliquées selon étude menée par des chercheurs de la Timone.
Moustiques = parasites, virus et bactéries !
Les moustiques responsables en Afrique de la transmission du paludisme pourraient également transmettre une bactérie responsable de nombreuses fièvres inexpliquées.C’est la première démonstration au monde que des moustiques peuvent transmettre non seulement des parasites et des virus, mais aussi des bactéries.
C'est le résultat d’une étude menée par l’équipe du Pr Philippe Parola, chef du Service des Maladies Infectieuses Aiguës de l’Hôpital de la Timone, et de l’équipe « Entomologie Médicale » de l’Unité de Recherche en Maladies Infectieuses et Tropicales Emergentes à l’Université d’Aix-Marseille,
Les résultats des travaux ont été publiés dans les "Proceedings of the National Academy of Sciences of the United States of America", l’un des plus grands journaux scientifiques du monde.
Paludisme et bactérie
Le résultat de l'étude démontre que les Anopheles gambiae, ces moustiques responsables du paludisme pourraient également transmettre une bactérie, Rickettsia felis, responsable de nombreuses fièvres inexpliquées en Afrique (jusqu’à 15% dans certains villages).Rickettsia felis est une bactérie de répartition mondiale décrite il y a 20 ans et responsable de fièvre chez l’homme. Les puces, notamment les puces de chats et de chiens, étaient les seuls insectes capables de transmettre cette bactérie. L’équipe du Professeur Philippe Parola vient de montrer que les moustiques Anopheles gambiae, qui transmettent le parasite du paludisme en Afrique, seraient capables de transmettre également Rickettsia felis.
L'étude a été menée à l’Institut Hospitalo-Universitaire Méditerranée Infection : des moustiques ont été nourris avec du sang infecté par Rickettsia felis, en détectant et en montrant la progression de la bactérie dans les organes du moustiques, notamment les glandes salivaires, puis en en montrant la transmission par la piqûre sur un modèle animal.