De Marseille, où il s'est installé, le père de la petite Marwa lance une nouvelle pétition pour sa fille lourdement handicapée. Il veut que des médecins chinois opèrent l'enfant mais le corps médical refuse. Un comité de soutien a été créé et des manifestations sont en préparation.
"Je ne lâcherai rien, s'il y a 1 % de chance, je la tenterai". Depuis novembre dernier, le père de Marwa a repris le combat. Après sa victoire devant le Conseil d'Etat pour maintenir les soins de l'enfant lourdement handicapée après une infection virale, il a décidé de tout faire de sauver la vie de sa fille, âgée de 2 ans. Il lance une pétition en ligne pour permettre l'intervention de médecins étrangers.
Implanter des cellules souches
Mohamed Bouchenafa a trouvé un nouvel espoir à l'autre bout du monde. Le papa s'est rendu en Chine. Les médecins qu'il y a rencontrés à Pékin proposent un traitement expérimental qui n'existe pas en France. "Ils sont spécialisés dans l'implantation de cellules souches, explique Mohamed Bouchenafa, "ils ne savent pas comment Marwa réagira, mais ils estiment qu'il y a 50 % de chance de succès car à son âge, on ne sait pas comment se développe son cerveau." Un maigre espoir, et c'est aujourd'hui le seul auquel peut s'accrocher le père de la fillette.
IRM refusée
Mais les choses ne sont pas aussi simples. Les médecins chinois qui doivent examiner Marwa demandent une IRM. "La Timone refuse de faire l'examen, alors que le dernier date de 2016, raconte le père de l'enfant, ils nous disent "c'est neurologique, son état n'évolue pas, ça ne sert à rien!".
Mohamed Bouchenafa décrit l'état de Marwa comme "stationnaire". "Elle est sous assistance respiratoire permanente, elle n'a pas de traitement que des soins de confort comme de la kiné tous les jours", poursuit-il. Mohamed Bouchenafa s'est installé à Marseille en juin 2017 pour pouvoir plus facilement rendre visite à Marwa, à Hyères où elle est hospitalisée. "Marwa communique avec ses yeux, affirme le père, mais c'est pas comme avant".
Elle a eu deux arrêts cardiaques, c'est plus difficile, elle est moins présente.
Appel au président Macron
Mohamed Bouchenafa veut croire à l'opération de la dernière chance. "On a l'argent, grâce aux dons, on a récolté 28.000 euros pour payer l'intervention", souligne-t-il. mais l’hôpital refuse que l’équipe chinoise intervienne dans leur établissement." Il n'en baisse pas pour autant les bras, convaincu que sa détermination pourra déplacer des montagnes. La première pétition lancée pour demander la poursuite des soins pour Marwa avait recueilli 291000 signatures. Celle lancée il y a cinq jours comptabilise déjà plus de 91 000 soutiens. Le père de la petite fille lance un appel au président Macron lui demandant d'intervenir pour débloquer la situation.
Un comité de soutien a également été créé en plus de l'association "Jamais sans Marwa". Deux manifestations sont en préparation pour début avril. A Paris et à Marseille. La date n'est pas encore fixée. Mohamed Bouchenafa défilera,lui, sur la Canebière où il attend un maximum de soutiens.