A Monaco, l'affaire dite "Rybolovlev" n'en finit plus de faire des vagues. Le souverain veut que toute la lumière soit faite dans un dossier qui a coûté son poste au directeur des services judiciaires.
Certains médias avaient baptisé cette affaire de Monacogate.
Tout commence avec une escroquerie présumée, dénoncée par le président de l'AS Monaco, Dmitri Rybolovlev. Le milliardaire a accusé un marchant d'art suisse Yves Bouvier, de lui avoir surfacturé des tableaux de grands maîtres. Ce dossier judiciaire privé a pris une ampleur nationale, avec un article du quotidien Le Monde du 14 septembre dernier. Sont mises en avant "les meilleures relations du monde" entretenues par le milliardaire russe et Philippe Narmino, directeur des services judiciaires de Monaco, l'équivalent du Garde des Sceaux en France. Ces révélations lui coûteront sa place, il choisira de quitter son poste.
Philippe Narmino sera placé en garde à vue mais il ne sera pas inculpé, et des perquisitions seront conduites à son domicile, avec l'ouverture d'une information judiciaire contre X pour trafic d'influence.
Aucun manquement ne sera toléré
Si ces investigations venaient à mettre en lumière des comportements individuels défaillants, je peux vous assurer qu'aucun manquement ne sera toléré
affirme le prince, dans un entretien accordé à Monaco Matin, sa première interview sur le sujet, donnée à l'occasion de la rentrée judiciaire monégasque.
Il est par ailleurs essentiel à mes yeux que les instructions en cours puissent aller à leur terme, de manière indépendante et impartiale, afin de faire toute la vérité de cette affaire
ajoute Albert II.
Le prince n'a pas dit un mot de ses relations avec Dmitri Rybolovlev à qui il a confié en 2011 les clés de l'AS Monaco en 2011 quand l'équipe, qui lui est très chère, était dans une situation catastrophique et évoluait en Ligue 2, avant de revenir dans l'élite.
Avec l'AFP-