Depuis plusieurs décennies, le tourisme hivernal recourt à l'utilisation de canons à neige pour garantir une exploitation minimale des domaines skiables. Même si la fabrication de cette neige artificielle reste controversée, les stations relativisent et nous expliquent cette pratique.

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Le Val d'Allos compte 180 enneigeurs. Ces canons à neige couvrent un tiers du domaine skiable. Et ces dernières années, la production de neige de culture a considérablement évolué.

"Une fois qu'on a produit cette neige, on va la récupérer et profiter de la gravité pour la descendre jusqu'au canon suivant, afin d'économiser de l'énergie. Cette neige, on ne va pas la remonter parce qu'elle est très lourde. On va essayer d'avoir des actions sur la neige au bon moment pour essayer d'arriver au terme de la saison. Produire le minimum pour ouvrir une piste mais ne pas surconsommer d'énergie", explique Nicolas Grac, coordinateur pôle neige - Val d'Allos.

Combien ça coûte ?

La production de neige de culture coûte en moyenne 2,50 euros du mètre cube.

Aussi paradoxal que cela puisse paraître, un forfait de ski suscite deux fois moins d'énergie qu'une entrée piscine

Un argument pour valider une pratique décriée ? A cette question, les stations de ski s'inscrivent en faux. Pour elles, la fabrication de la neige artificielle est une nécessité pour l'économie des zones de montagne.

"Dans trente ans, on aura encore de la neige possible dans les Alpes du sud, et il est sûr que certaines altitudes seront beaucoup plus en pénurie de neige naturelle, mais le froid est toujours là et on a aujourd'hui des artifices qui nous permettent de produire de la neige de culture, et de maintenir une économie d'un territoire de montagne", argumente Gérard Bracali, directeur des domaines skiables du Val d'Allos.

Sans le froid, pas de neige de culture

Le froid est obligatoire pour créer de la neige artificiellement. A Allos, les choses sérieuses vont pouvoir débuter. "Avec -4°c prévus cette nuit, on va pouvoir produire à 100%", souligne Gérard Bracali, directeur des domaines skiables.

Quant à l'eau, elle provient des retenues collinaires. Pour la prélever, il faut des autorisations. En cas de besoin, la priorité est donnée aux usages domestiques. 

En fin de saison, la ressource est restituée avec la fonte des neiges.

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