Depuis les années 1990, dans la vallée de la blanche, plusieurs petites structures ont disparu faute de neige. D'autres tentent de survivre en s'adaptant, comme la station Le grand-Puy.
Faute d'enneigement suffisant, depuis 1994, il ne reste que deux cabanes de l'ancien téléski du bélier, et beaucoup de nostalgie. L'ancien propriétaire se souvient d'une époque où le ski était incontournable.
"A l'époque, il y avait beaucoup de neige et beaucoup de gens qui venaient apprendre à faire du ski. On a joué les formateurs en quelque sorte. C'était mieux que maintenant. L'électricité était moins chère ; nous, à l'époque on tournait avec un moteur diesel, alors que maintenant ?... (silence). Et puis, les hivers ne sont plus les mêmes", regrette Maurice Lombard, ancien propriétaire du téléski du bélier.
Top 5 des stations les moins chères de France
Sur le canton de Seyne, cinq micro stations faisaient le bonheur des skieurs. Aujourd'hui, elles ont disparu. Seul subsiste, Le grand-Puy. La station la plus importante, la plus haute en altitude. Son orientation Nord et les canons à neige la maintiennent à flot mais pas seulement ; sa politique tarifaire y est aussi pour quelque chose.
"Avec un forfait à moins de 20 euros, on peut s'enorgueillir d'être la 2ème station la moins chère de France, la 3ème moins chère d'Europe. A 2h de route de Marseille, on est la station la plus proche de la région Paca, et avec des tarifs très abordables vu l'inflation actuelle", se félicite Anthony Julien, chef d'exploitation Le grand-Puy.
Opération séduction pour fidéliser la clientèle
Autre point fort de la station, ses commerçants, déterminés à conserver ce site, un des pôles créateurs d'emplois de la vallée. Pour ce faire, les commerçants misent sur l'accueil et l'animation.
"Il faut arriver à donner un service à notre clientèle qui va venir. Si on a la chance d'avoir de la neige, c'est une aubaine et ce sera très bien. Toutefois, on se donne la peine de toujours mettre des animations en place pendant les vacances scolaires, donc on a moult activités gratuites pour la famille", explique Frédéric Bony, restaurateur au grand-Puy.
Les années à venir seront difficiles pour les stations de ski. Elles tentent de fidéliser leur clientèle et misent sur l'attrait du grand air pour continuer à séduire.