Une rencontre a eu lieu, ce mercredi entre l'Agence régionale de santé, la préfecture des Alpes-de-Haute-Provence, la ville de Manosque pour organiser les urgences de l'hôpital de la ville afin d'éviter les fermetures la nuit. Un audit est lancé.
Les fermetures sporadiques durent depuis plus d'un an et demi. Ce mercredi 14 février, l'accès aux urgences de Manosque dans les Alpes-de-Haute-Provence a été étudié lors d'une réunion de travail par Marc Chappuis, préfet des Alpes-de-Haute-Provence, Denis Robin, directeur général de l’Agence régionale de Santé Provence-Alpes-Côte d’Azur, et Camille Galtier, maire de Manosque, président de DLVAgglo et président du Conseil de surveillance du centre hospitalier de Manosque.
🏥Marc Chappuis, @Prefet04, Denis Robin, directeur général de l’@ARSPaca et Camille Galtier, maire de @VilledeManosque, pdt de @DLVAgglo et pdt du Conseil de surveillance de l'ôpital de #manosque ont tenu une réunion de travail sur l’accès aux soins d’urgence de l’hôpital.
— Préfet des Alpes-de-Haute-Provence (@Prefet04) February 16, 2024
Alors qu'un audit financé par l'ARS va être réalisé pour dresser un état des lieux, identifier les moyens nécessaires à un fonctionnement pérenne et permanent des urgences, une nouvelle réunion de travail se tiendra en mai prochain.
France 3 Provence-Alpes fait un point sur la situation.
Plusieurs pistes explorées pour apaiser la situation tendue
"La réunion a permis d’identifier concrètement plusieurs pistes de travail dont certaines sont déjà engagées comme la poursuite de la démarche de promotion des atouts du Groupement hospitalier de territoire des Alpes-de-Haute Provence (GHT), en vue d’attirer de nouveaux médecins et internes urgentistes", indique l'ARS Paca dans un communiqué.
Cette réunion de travail a pour but de lancer des pistes de travail : "une réflexion est menée sur l’évolution du protocole de soins des urgences, de manière à diversifier le profil des médecins dans la ligne de soins".
Une organisation territoriale va st aussi à l'étude avec "un renforcement de la solidarité au sein des établissements du GHT des Alpes-de-Haute-Provence va se mettre en place avec la création d’équipes territoriales d’urgentistes et la création de nouveaux postes partagés entre le GHT et d’autres établissements hospitaliers de la région".
Des fermetures à répétitions
Pour rappel, le centre hospitalier de Manosque restreint régulièrement l’accès à son service d’accueil des urgences, essentiellement la nuit et ce depuis un an et demi. Ce fonctionnement dégradé est lié à un manque de médecins
Urgentistes, l’équipe médicale actuelle ne compte que neuf postes d'urgentistes.
Cet été, les urgences de nuit ont été fermées pendant 35 jours consécutifs pour privilégier l'accueil de jour.
Dans le service des urgences de Manosque, la nuit commence à 18h30 et s'achève à 8h30.
La solution proposée aux habitants de Manosque et alentours est de se diriger vers les hôpitaux de Digne les Bains, Sisteron, Pertuis et Aix-en-Provence.
L’ARS Paca s’est engagée à soutenir financièrement les propositions qui seraient de nature à accélérer la réouverture des urgences de Manosque suite à la réunion de ce mercredi 14 février.
Des alertes lancées par le maire
Le problème se répète inlassablement. En France, il manque des médecins et des services d'urgence ferment leurs portes. Parfois seulement la nuit, parfois lors de certaines périodes et d'autres fois, de manière définitive. LE 12 mai dernier, le maire de la commune de Manosque (Alpes-de-Haute-Provence) avait interpellé le ministre de la Santé dans un courrier.
Dans cette lettre, le maire de Manosque, Camille Galtier détaillait un service des urgences "en grande souffrance à cause du manque de recrutement d'urgentistes". 35 000 personnes sont prises en charge par les urgences de Manosque chaque année. Le maire s'inquiétait pour ces potentiels patients.