Le 24 mars 2015, le vol de la Germanwings 4U 9525 s'écrasait alors qu'il ralliait Barcelone à Düsseldorf. Le copilote Andreas Lubitz a projeté l'appareil sur une montagne du sud des Alpes emportant avec lui 149 personnes. La cérémonie du jour est retransmise en raison de la situation sanitaire.
Pour la deuxième année consécutive, les familles des 149 victimes ne pourront pas se rendre sur le lieu de l'accident en raison de la crise sanitaire. Seuls les élus en comité restreint participent à cet hommage. La cérémonie a été retransmise pour les familles.
Au col de Mariaud, à 1.500 mètres d'altitude, une grande arche en fer témoigne du drame. L'immatriculation du vol 4U9525 et les coordonnées géographiques du lieu de l'impact y sont gravées.
Sur les lieux du crash, une sépulture de cinq mètres de diamètre, intitulée "Sonnenkugel" (sphère solaire en allemand) renferme des souvenirs personnels des familles. Le site a été sanctuarisé en octobre 2015 et l'accès est interdit au public.
Le 24 mars restera à jamais marqué par le drame de la Germanwings dans le coeur des habitants du Vernet. Il y a six ans, jour pour jour, un A320 s'était écrasé sur la montagne avec 149 personnes à son bord.
L'incompréhension est toujours aussi forte face à ce qui a pu pousser le copilote allemand Andreas Lubitz à ce geste fou. Le vol 4U 9525 de la Germanwings, filiale low cost de la Lufthansa, assurait la liaison Barcelone à Düsseldorf avec six membres d'équipage et 144 passagers, en majorité des Allemands (72) et des Espagnols (50) lorsqu'il s'est écrasé.
Last position of Germanwings flight #4U9525 at 09:40 UTChttp://t.co/FHoX6q0GHt pic.twitter.com/72pxGKolRM
— Flightradar24 (@flightradar24) March 24, 2015
Si très vite, les autorités comprennent qu'il n'y a pas de survivants, la thèse privilégiée est d'abord celle d'une avarie technique et non d'un acte volontaire, se souvient le général David Galtier, commandant de la gendarmerie de la région Paca, qui a supervisé les secours.
L'analyse des boîtes noires a cependant rapidement confirmé que le copilote dépressif de 27 ans avait volontairement envoyé les passagers et l'équipage à la mort avec lui en veillant à verrouiller la porte du cockpit après la sortie momentanée du commandant de bord.
La confirmation tombe officiellement le 26 mars. Le procureur de la République de Marseille tient une conférence de presse à l'aéroport de Marignane, lors de laquelle il indique que "le co-pilote a volontairement détruit l'avion." Andreas Lubitz a refusé de rouvrir la porte du cockpit et a actionné les commandes activant la descente de l'appareil, explique Brice Robin.
Sécurité aérienne : ce qui doit changer
Rapidement, les révélations s'enchaînent : Andreas Lubitz souffrait de graves troubles psychiatriques, annonce Bild, le grand quotidien allemand. Il aurait interrompu sa formation pendant six mois en 2009.
L'ancienne petite-amie du pilote se confie également aux médias allemands. Andreas Lubitz lui aurait déclaré : "un jour, je vais faire quelque chose qui va changer tout le système, et tout le monde connaîtra mon nom et s'en souviendra".
En France, les conclusions du rapport final du Bureau d'enquêtes et d'analyses (BEA) confirment en 2016 le scénario d'un crash volontaire et prônent la rupture du secret médical en cas de problèmes psychologiques d'un pilote.
Selon le BEA, il conviendra ainsi d'"effectuer une analyse régulière des incapacités de vol, en particulier pour des problèmes psychologiques ou psychiatriques", indiquent les experts dans leur rapport final sur l'accident.
En 2017, la justice allemande classe son enquête. Elle estime que le pilote Andreas Lubitz, dépressif et suicidaire, porte seul la responsabilité du crash de l'appareil.
Avant ce drame, l'Agence européenne de sécurité aérienne (EASA) avait recommandé la présence permanente de deux personnes dans la cabine de pilotage tout au long du vol.
Cette recommandation est très largement appliquée par les compagnies européennes depuis le crash.