Confinement : la récolte des olives dans les Alpes-de-Haute-Provence est autorisée pour les particuliers

La crise sanitaire peut-elle impacter la récolte des olives ? L'inquiétude était importante ces dernières semaines. Les moulins des Alpes-de-Haute-Provence ont obtenu une tolérance pour les particuliers et leur production. Le triturage a commencé à Manosque.

Soulagement pour les petits récoltants amateurs, malgré le confinement, ils peuvent cueillir leurs olives. Les parcelles peuvent produire de 20 à 100 kg.

"C'est pas tant les quantités d'olives que l'on va faire, mais le plaisir que l'on va avoir à les ramasser et à avoir son huile d'olive. Et puis ce serait dommage que toutes ces olives se retrouvent par terre", explique Georges Favre, oléiculteur amateur.

Une dérogation

La récolte pour les particuliers a été autorisée grâce à l'intervention de l'inter-profession France Olive. Elle a négocié une dérogation. " Une attestation a été remise à tous les oléiculteurs amateurs, nous permettant d'aller dans nos champs, afin de pouvoir récolter le fruit de notre travail de l'année précédente", détaille Georges Saint-German, oléiculteur amateur.
Seul bémol, une seule attestation par famille a été délivrée.

"On met le triple de temps, parce que je suis seul à pouvoir ramasser", explique un oléiculteur.

Une récolte abondante et de qualité

Rassurant malgré tout pour les moulins, comme celui de l'Olivette à Manosque. Son activité, dépend de ses 2.000 adhérents, dont 95% sont des particuliers.
Sans eux, la survie de la coopérative et la quinzaine d'emplois permanents auraient été compromis.

"On est rassurés car les gens ramassent assez normalement. Parce que la saison se joue sur le mois de novembre et début décembre, c'est là où l'on fait notre stock d'huile d'olive de l'année", précise Florent Dillies, directeur du moulin de l'Olivette. Autre note d'optimisme, la récolte est abondante. Elle devrait avoisiner les 100.000 litres pour ce moulin. La qualité s'annonce bien meilleure que l'année précédente.