Ce mardi 26 avril, l'Ukraine marque le 30e anniversaire de la catastrophe de Tchernobyl, le pire accident nucléaire de l'histoire qui a contaminé une partie de l'Europe.
Pour Corinne Lepage, eurodéputée, présidente de Cap 21 - Rassemblement citoyen "Tout a été fait pour que l'on ne connaisse pas (le bilan, NDLR). Je veux dire par là que malheureusement l'Organisation mondiale de la santé est subordonnée à l'Agence internationale de l'énergie atomique pour tout ce qui concerne les conséquences sanitaires d'accidents radiologiques et par voie de conséquence, il n'y a jamais eu de bilan contradictoire de ce qui s'est passé à Tchernobyl".
Trois décennies plus tard, en Corse, en Alsace ou dans le Mercantour, on mesure encore, au sens propre, les effets du nuage.
La Criirad est née en mai 1986, au lendemain de l'explosion de la centrale nucléaire ukrainienne, à l'initiative d'un groupe de citoyens révoltés "par les mensonges officiels" et voulant connaître la vérité sur la contamination réelle du territoire français, indique le site internet du laboratoire indépendant, basé à Valence (Drôme).
Les 5 et 6 juillet 2015, elle avait également procédé à des mesures de radioactivité dans les Alpes, dans le Parc national du Mercantour, entre
2.440 et 2.540 mètres d'altitude, où des concentrations élevées de Césium ont été répertoriées.
Après l'accident de Tchernobyl, "la France a été le seul pays à n'avoir pas pris des mesures sanitaires" de protection des population, comme l'interdiction de consommer de lait ou certains légumes, alors que les pays voisins avaient pris des précaution,
a rappelé M. Chareyron.