Les forces de l'ordre ont interpellé 72 passeurs de clandestins à la frontière franco-italienne depuis le début de l'année, a indiqué mercredi à l'AFP la préfecture des Alpes-Maritimes, soit une hausse de 40% des interpellations par rapport aux quatre premiers mois de 2015.
L'interpellation de 72 passeurs sur quatre mois dans ce département frontalier est à comparer avec le chiffre de 94 pour l'ensemble de l'année 2014 et 195 pour l'ensemble de l'année 2015, a précisé le sous-préfet François-Xavier Lauch.Cinq véritables "filières" organisant des passages sur une longue distance depuis le sud de l'Italie ont été démantelées, s'est félicité le représentant de l'Etat.
"Nous jugeons au tribunal de Nice 6 à 8 passeurs par semaine depuis le début avril", a souligné le procureur de Nice Jean-Michel Prêtre, qui a évoqué deux barrages policiers forcés. "Il y a plus de passeurs qui prennent des risques" et "une activité frontalière exceptionnelle depuis un mois", a-t-il décrit.
Des peines d'emprisonnement de plusieurs années ont été prononcées contre certains des passeurs, italiens, maghrébins, pakistanais et comoriens pour la plupart, à l'instar d'un Tunisien récemment condamné à trois ans de prison ferme.
Nous jugeons au tribunal de Nice 6 à 8 passeurs par semaine depuis le début avril", a souligné le procureur de Nice Jean-Michel Prêtre
"Si les Alpes-Maritimes ont enregistré un nombre d'interpellations d'étrangers (5.500) en hausse de 40% sur les quatre premiers mois de l'année, les flux migratoires apparaissent très variables selon les semaines", a tempéré le sous-préfet François-Xavier Lauch.
27 000 migrants interpellé en France en 2015
Un flux important de passages d'étrangers en situation irrégulière a été constaté au cours des premières semaines de l'année. Mais les interpellations ont été moins nombreuses par exemple depuis deux semaines par rapport à la même période de l'année précédente.
Quelque 27.000 migrants avaient été interpellés en 2015, avec des pics à l'été. Depuis le rétablissement des frontières par la France le 13 novembre, après les attentats de Paris, les migrants interpellés sont sous le coup d'une procédure de "non-admission". Ils peuvent être remis directement aux autorités italiennes s'ils n'ont pas de papiers en règle.
Sur dix étrangers en situation irrégulière interpellés dans les Alpes-Maritimes, neuf sont ainsi réadmis en Italie", a indiqué le sous-préfet François-Xavier Lauch.
"Sur dix étrangers en situation irrégulière interpellés dans les Alpes-Maritimes, neuf sont ainsi réadmis en Italie", a indiqué le sous-préfet, qui assure que la vigilance des forces de l'ordre à la frontière franco-italienne ne faiblira pas durant la période du Festival de Cannes et de l'Euro 2016.
Des patrouilles mixtes franco-italiennes, qui opéraient déjà dans les trains, seront désormais présentes sur les autoroutes à Vintimille (Italie) et à La Turbie