Sa patiente avait déposé plainte en septembre 2012, elle est décédée depuis. Nous avons rencontré sa fille qui nous explique son combat.
La fille Claudie F. ne veut aujourd'hui "ni la haine, ni la guerre". Elle veut "lutter pour qu'une telle erreur n'arrive plus à nouveau". Sa mère, originaire de Grasse, est décédée après avoir suivi un traitement homéopathique à base de radis noir, chardon marie et de noyer alors qu'elle était atteinte d'un cancer du sein. C'est son médecin généraliste, un azuréen, qui lui avait conseillé l'homéopathie contre la maladie.
Radis noir, chardon marie, noyer
Comme le relate le journal Le Parisien, le médecin qui exerçait dans les Alpes-Maritimes a été radié deux ans par le conseil de l'ordre qui a estimé que le docteur a "gravement compromis la santé de sa patiente".
Ce même conseil de l'ordre a aussi estimé qu'il avait manqué à ses obligations déontologiques en "ignorant son cancer et en ne lui prescrivant aucun autre examen et en ne prenant pas contact avec l'hôpital de Grasse où elle était suivie."
Le secrétaire général de l'ordre des médecins des Alpes-Maritimes parle lui de "faits très tristes et consternants". Il rappelle que les médecins ont pour obligation de prescrire en fonction des données les plus récentes de la science.
L'affaire est entre les mains de la justice depuis 2012 car Claudie F avait déposé plainte avant de décéder quelque mois plus tard. Aujourd'hui sa fille attend une condamnation au civil pour que plus aucune femme ne risque sa vie avec de tels traitements.
La sanction contre le médecin a pris effet le 1er août 2016.
REPORTAGE :
Le conseil national de l'ordre des médecins a suspendu pour deux ans un médecin homéopathe de Peymeinade suite au décès de l'une de ses patientes.
