Alors qu'en France, l'hypothèse d'une deuxième vague est jugée “extrêmement probable” par son conseil scientifique, les recommandations de distanciation sociale sont de moins en moins respectées en ce début de vacances. Quelles sont les réactions des habitants ? Eléments de réponse.
On trouve de tout dans l'espace public en cette période de vacances post confinement. Il y a les anciens, inquiets d'attraper la Covid et qui ne sortent jamais sans leur masque y compris au bistrot.
A Paris, les pouvoirs publics, ministre de la Santé en tête, rappellent l'importance du respect de la distanciation sociale et des gestes barrière. Le coronavirus est toujours en circulation et l'hypothèse d'une deuxième vague d'épidémie est dans toutes les têtes.Ce qui m'inquiète, c'est l'arrivée de touristes. Ça, franchement, ça m'inquiète, sur les plages, partout...
Certains diront que j'inquiète, que je me répète. Mais mon message est clair : le virus circule toujours. Alors que vous soyez en vacances, au travail, dans les transports... Protégez-vous, protégez ceux qui vous entourent. Et faites-vous dépister dès les premiers symptômes ! pic.twitter.com/jtUhLTwc5X
— Olivier Véran (@olivierveran) July 9, 2020
Jean-François Delfraissy préside le conseil scientifique. Il n'exclut pas l’hypothèse d’un reconfinement très local en cas de cluster.Ils ne doivent pas oublier que le virus circule, il ne faut pas que ce soit omniprésent dans leur tête, il ne faut pas vivre dans l'angoisse permanente, il faut vivre dans la vigilance.
A Antibes, sur le marché provençal, dans les rues, les touristes ne sont pas forcément au rendez-vous, mais les masques sont souvent tombés avec l'arrivée de l'été. Les commerçants qui au moment du déconfinement, exigeaient dans leur magasin le port du masque et la désinfection des mains avec un gel hydro-alcoolique virucide, sont devenus plus souples, les acheteurs se rapprochent dans les files d'attente.
Autre difficulté : les plages, même si la station balnéaire ne fait encore le plein.
Sur la plage de la Salis, dernière plage publique avant le Cap d'Antibes, les premiers arrivés posent leur serviette à deux mètres de leurs voisins, et ils se parlent à bonne distance en début de journée.
Mais cette distance se réduit au fur et à mesure de la journée. Les baigneurs arrivent les uns après les autres, étalent leur serviette et se rapprochent de leurs voisins.C'est grave, nous avons un peu peur, même à venir sur la plage...
La saison bat traditionnelement son plein sur la Côte d'Azur entre le 14 juillet et le 15 août. On connaîtra les conséquences de ces prises de risque à la rentrée de septembre.