Christian Estrosi, maire LR de Nice, demande au gouvernement une expertise sur le remboursement des aides perçues par
le laboratoire de dermatologie Galderma, du groupe Nestlé, qui a annoncé en septembre la fermeture de son centre de recherches de Sophia-Antipolis employant 550 salariés.
A Sophia-Antipolis, la fermeture du centre de recherche et de développement de Galderma, spécialisé dans la dermatologie, fait couler beaucoup d'encre. Le groupe Neslé a annoncé en septembre dernier une profonde restructuration avec au moins 300 suppressions de postes et un reclassement d'une centaine de salariés dans un nouveau centre en Suisse.
Le maire de Nice soutient les salariés
Dans un communiqué, le maire de Nice et patron de la métropole Christian Estrosi, rappelle que l'entreprise "qui a bénéficié depuis trois ans de 68 millions d'euros de crédit impôt recherche", est "comptable de l'utilisation de ces fonds et doit manifester un comportement exemplaire auprès des salariés".
J’ai saisi le gouvernement et le @prefet06 afin de protéger les salariés de Galderma R&D de @SophiAntipolis : https://t.co/CyYD45k7zw pic.twitter.com/K0ulIe1vk1
— Christian Estrosi (@cestrosi) 23 octobre 2017
Une pétition en ligne
L'ancien ministre, dont le cabinet a reçu deux représentants du personnel, a apporté son soutien aux employés du site en signant une pétition en leur faveur. Celle-ci a déjà recueilli 13.000 signatures, tandis qu'une manifestation est prévue prochainement.
La CFDT demande que Neslé prenne ses responsabilités
Nathalie Strauss, déléguée CFDT, syndicat majoritaire dans l'entreprise, demande que "le groupe Nestlé prenne ses responsabilités au regard des sommes perçues, 68 millions d'euros de CIR et 1,5 million d'euros de crédit d'impôt pour la compétitivité et l'emploi".
Nous, on ferme, et c'est l'innovation qui s'en va mais le corporate à Paris, qui gère toute la partie financière, doit lui aussi être délocalisé, et je pose la question de savoir si ce n'est pas une façon pour Nestlé de payer encore moins d'impôts en France
précise-t-elle.
Un personnel en souffrance
La déléguée fait également état de "maltraitance" sur le personnel depuis l'annonce de la fermeture. "On ne fait pas grève car on veut être plus intelligents qu'eux, mais on ne pourra pas laisser faire ça", déplore-t-elle en affirmant subir des pressions "de la part d'un directeur outré que je puisse agir en tant que déléguée syndicale".