Une soixantaine d'employés des restaurants de plage Tétou, Nounou et Vallauris Plage se sont rassemblés ce dimanche 28 janvier, devant leurs établissements. Ils protestaient contre la destruction prochaine de ces restaurants en application du décret plage.
Les salariés dénoncent les conséquences économiques de cette décision et notamment la disparition de leurs 60 emplois.
Rappel des faits
L'état veut faire appliquer la loi littoral sur la Côte d'Azur. Ainsi la préfecture des Alpes-Maritimes a demandé la démolition de quatre établissements situés sur la plage du Soleil à Golfe-Juan. Certains, comme "Tetou" et "Chez Nounou", sont de véritables institutions qui existent pour certaines depuis des décennies.
Certains restaurants ont été édifiés avec des permis de construire en bonne et due forme, mais c'est bien connu, le domaine public maritime est inaliénable et imprescriptible. En clair, il appartient à l'Etat et il ne peut qu'être concédé sous certains conditions. Il lui faut être en conformité avec la loi littoral de 1986, et du décret plage.
La loi littoral et le décret plage
Un minimum de 80 % de la longueur du rivage, par plage, et de 80 % de la surface de la plage, dans les limites communales, doit rester libre de tout équipement et installation. Dans le cas d'une plage artificielle, ces limites ne peuvent être inférieures à 50 %.
Seuls sont permis sur une plage les équipements et installations démontables ou transportables ne présentant aucun élément de nature à les ancrer durablement au sol et dont l'importance et le coût sont compatibles avec la vocation du domaine et sa durée d'occupation.