En cette période d’épidémie de Covid-19, de nombreuses entreprises s’engagent pour aider les professionnels en première ligne face au coronavirus, comme les citoyens dans leur quotidien confiné. Voici quelques exemples d'initiatives des start-up azuréennes.
Au début de l’épidémie de Covid-19, le secrétaire d’Etat chargé du numérique a lancé un appel aux start-up pour les inciter à proposer leurs solutions innovantes gratuitement, ou à prix réduits, afin d'aider les entreprises ou les particuliers à traverser cette crise.
Les entreprises qui ont répondu présentes à cette initiative sont répertoriées sur le site du gouvernement, par catégories.
Mais il y a également les start-up qui ont réorienté leur activité, chacune selon ses compétences, pour aider à lutter contre l’épidémie.
Des imprimantes 3D au service du médical
La start-up niçoise Volumic 3D par exemple, qui construit des imprimantes 3D, participe à la création de matériel médical et d'équipement de protection à destination des soignants.Elle imprime désormais des éprouvettes de test de dépistage du Covid-19, des visières de protection et des pièces pour respirateurs portables de secours.
À la base, nous sommes des fabricants de machines et pas des imprimeurs, explique Stéphane Malaussena, cofondateur de Volumic. Mais avec l’épidémie, on s’est dit qu’on pouvait mettre notre parc de machines à profit de la lutte contre le virus.
La start-up a été contactée par un laboratoire qui manquait d’éprouvettes pour pratiquer les tests de dépistage du coronavirus. « En 48 heures, on a fait le dessin 3D, on a réalisé la pièce, effectué les tests d’étanchéité, et le laboratoire est venu les chercher », détaille le cofondateur de l’entreprise.
Les cupules - c’est le nom de ces éprouvettes - sont achetées au prix coutant par le laboratoire, et la start-up s’occupe bénévolement de la partie conception et test.
Un nouvel outil pour dépister les risques cardio-vasculaires
La startup niçoise Sensoria Analytics propose un dépistage précoce des pathologies cardiovasculaires grâce à l’intelligence artificielle. « À l’aide d’un oxymètre, outil qui mesure l’oxygène dans le sang, relié à une tablette, un ordinateur ou un smartphone, notre application analyse sept signes vitaux clefs qui permettent au médecin d’évaluer instantanément les risques d’accidents cardiovasculaires chez ses patients », explique Slah Aridhi, à la tête de la start-up.L’innovation est en phase de près-commercialisation mais au début de l'épidémie, l'entreprise a mis gratuitement une vingtaine d’unités à disposition des médecins de la région, pour aider à lutter contre le coronavirus. « Les gens qui ont le Covid ont deux symptômes que l’on peut repérer avec notre application : un mauvais état respiratoire et un faible taux d’oxygène dans le sang. En deux minutes, on peut donc dresser un prè-diagnostic et permettre un dépistage des personnes à risques », détaille Slah Aridhi.
Voici une démonstration de l’analyse du signal de pouls d'une personne de 20 ans :
Si la start-up parvient à lever les fonds nécessaires, elle espère pouvoir distribuer son innovation à grande échelle aux pharmacies et aux médecins d’ici six ou sept mois.
Une application pour faciliter le logement des soignants
Une collaboration de deux start-up françaises, dont Wever, basée à Sophia Antipolis, a donné naissance à un dispositif permettant aux personnels soignants de trouver un logement près de leur lieu de travail et de faciliter leurs déplacements.Le parc de Sophia Antipolis. 1ère technopole européenne, Sophia Antipolis, initiée en 1969 par le Sénateur Pierre Laffitte :
Concrètement, le dispositif appelé Sahmia « simplifie la mise en relation entre les logeurs mettant à disposition une solution d’hébergement temporaire au profit des personnels soignants et optimise le temps de déplacement de ces derniers en leur mettant à disposition un ensemble de solutions de mobilité adaptées », explique la start-up.
Dans la lutte contre le Covid-19, certaines start-up azuréennes sont bien décidées à appliquer l'expression "Tech For Good".