Le 1er adjoint à la mairie d'Antibes chargé de l'urbanisme mis en examen pour "corruption passive"

En garde à vue (soupçons de prise illégale d'intérêts concernant des opérations immobilières), Jean-Pierre Gonzalez a été placé sous contrôle judiciaire et libéré sous caution de 100.000 €.

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Le premier adjoint (UMP) à la mairie d'Antibes chargé de l'urbanisme, Jean-Pierre Gonzalez, a été mis en examen pour "corruption passive" dans le cadre d'acquisitions immobilières, a indiqué le procureur de Grasse Jean-Michel Cailliau.
Un juge d'instruction saisi des faits a mis en examen l'élu pour "corruption passive par une personne exerçant une fonction publique".  M. Gonzalez a été placé sous contrôle judiciaire avec versement d'une caution de 100.000 euros.
Il a en outre "interdiction d'exercer au sein de la mairie la fonction à l'occasion de laquelle l'infraction poursuivie a été commise".
D'autres personnes concernées par les faits, soit dans l'entourage familial, soit parmi ses contacts extérieurs, pourront être entendues ultérieurement pour "recel", a précisé le procureur de la République.



RAPPEL DES FAITS : 

L'élu de 73 ans, en charge de l'urbanisme depuis 1995, avait été interpellé lundi, ainsi que sept autres personnes: ses deux fils, deux cadres et un ex-employé de la société de promotion immobilière Cogedim, un cadre de la société immobilière Sagec et un agent immobilier.

Seul Jean-Pierre Gonzalez a été déféré mercredi à la justice de Grasse après une garde à vue de 48 heures, mais d'autres personnes pourraient être convoquées ultérieurement.L'enquête préliminaire s'est focalisée sur une opération immobilière de la Cogedim terminée voici deux ans (Antibes Plaza), ainsi qu'un autreprojet de la Sogec (Paradise Cap) situé au milieu du prestigieux Cap d'Antibes.

M. Gonzalez qui signe les délivrances des permis de construire est  soupçonné d'avoir facilité le travail des promoteurs, qui lui permettaient en échange d'acheter des biens à des prix très inférieurs au marché,  pour sa femme ou ses fils, mais jamais en nom propre, résume une source proche de l'enquête. 
Dans l'Antibes Plaza, il aurait ainsi acquis un appartement payé 40% du prix moyen proposé dans l'immeuble, ainsi que des garages et un local
commercial. Dans le deuxième projet en cours, qui aurait bénéficié de la possibilité d'être construit sur quatre étages au lieu de deux prévus au départ, il aurait projeté d'acheter un local commercial avec l'aide d'une agence immobilière.

L'élu est aussi soupçonné d'avoir acheté à un prix très compétitif un appartement commercialisé par la Cogedim à Juan-les-Pins, détenu par une SCI où apparaît sa femme.
"On pense que le système, deux gros promoteurs qui se partagent le marché d'Antibes, existait depuis très longtemps", a indiqué une source proche de l'enquête.
Dans un communiqué, le maire UMP d'Antibes Jean Leonetti confirme que son premier adjoint a été entendu les services de la police judiciaire
dans un dossier d'urbanisme.
"Dans l'attente de plus amples informations, je tiens à rappeler le principe de la présomption d'innocence qui s'applique à tout citoyen, selon lequel une personne est présumée innocente tant que sa culpabilité n'a pas été légalement établie", a-t-il commenté. Le député-maire a demandé à ses services de déclencher une enquête administrative.
"Dans l'éventualité où des poursuites judiciaires seraient engagées, la municipalité prendra les décisions qu'il conviendra d'adopter face à cette situation", ajoute-il dans le communiqué.

 

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