Le procès du chauffard accusé d'avoir tué à Antibes Noé, un adolescent de 16 ans, aura lieu en février

L'automobiliste de 43 ans, sous l'emprise de la drogue et de l'alcool, accusé d'avoir tué Noé, âgé de 16 ans, en juin 2022, sera jugé par le tribunal de Grasse, le 14 février prochain. La famille du jeune homme demande une loi pour faire reconnaître "l'homicide routier" par la justice.

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Il y a un peu plus de deux ans, Noé, un jeune antibois de 16 ans, perdait la vie, percuté par un chauffard alors qu'il était à l'intérieur de sa voiture à Antibes. C'était en juin 2022. Le conducteur à l'origine du drame, âgé d'une quarantaine d'années, roulait alors à une vitesse excessive. Les contrôles effectués après l'accident ont également révélé que son taux d'alcool dépassait la limite autorisée et qu'il était positif à la cocaïne.

Le procès, très attendu par la famille du jeune homme, aura lieu le 14 février prochain au tribunal de Grasse. "Nous n'attendons rien de sa part, il n'assume rien. On espère qu'il prendra le maximum 10 ans puisque que c'est le maximum permis par la loi. On sait déjà que ça va être dur, mais on s'y prépare depuis plusieurs mois, ça va être notre première confrontation avec celui qui l'a tué", explique le papa de Noé, Yvon Guez.

"Pour nous, ce serait insupportable qu'il soit libéré avant le procès"

L'homme d'une quarantaine d'années est actuellement en détention provisoire dans l'attente de son procès. Il pourrait cependant être libéré avant. "Il a fait un pourvoi en cassation pour contester cette décision et on doit connaître la décision fin janvier, explique le père Noé. Pour nous, ce serait insupportable qu'il soit libéré avant le procès".

Pour rappel, suite à l'accident, le conducteur avait été incarcéré et était sorti de prison après deux mois de détention préventive et le règlement d'une caution de 5 000 euros. Par la suite, il avait été placé sous contrôle judiciaire, dans l'attente du procès, avec interdiction de conduire.

Pourtant, l'homme est interpellé à bord d'un véhicule le 29 septembre 2023, en pleine journée, soit un peu plus d'un an après la collision mortelle. Le dépistage effectué par la gendarmerie révèle qu'il est positif à la cocaïne et son contrôle judiciaire est ensuite révoqué.

" Il ne s'est pas calmé, il a recommencé. Il a un fils de l'âge de Noé, mais il n'a aucun remord".

Yvon Guez

Père de Noé

Une loi pour reconnaître l'homicide routier

Pour la famille de Noé, impossible de parler d'homicide routier involontaire. Ils veulent faire évoluer la loi pour faire reconnaître l'homicide routier et les blessures routières. Ce texte a été porté par le député de la 7e circonscription des Alpes-Maritimes Eric Pauget (LR), et par Anne Brugnera (Renaissance), députée du Rhône. Tous se rendront le 29 janvier prochain à Paris, pour le vote de la loi à l'Assemblée nationale.

Yvon Guez martèle : "Il était conscient de ce qu'il faisait. Il a pris des stupéfiants, il était alcoolisé et il roulait vite. On ne peut pas nous dire que c'était involontaire. Il avait conscience des conséquences que cela pouvait avoir."

Si cette loi passe, elle ne pourra probablement pas être utilisée dans le cadre du procès du chauffard de Noé, les faits étant antérieurs. "On le fait aussi pour les familles qui sont dans le même cas que nous. Mon fils, ne sera pas parti pour rien, il ne sera pas mort pour rien", atteste avec émotion le père de Noé.

S'il est reconnu coupable, le chauffard est passible de 10 ans de prison pour homicide involontaire avec circonstances aggravantes. Une peine que la famille du jeune adolescent voudrait beaucoup plus sévère.

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