Manifestation devant le Marineland contre les delphinariums

Environ 200 personnes, selon les organisateurs, se sont réunies dimanche 6 août devant les grilles du parc marin Marinland d'Antibes, le plus grand d'Europe, à l'appel de deux organisations opposées aux delphinariums.

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Rassemblés autour d'un rond-point face au Marineland comme ils le font régulièrement, les opposants, se sont réunis à l'appel de deux organisations - l'association C'est assez ! et le collectif Sans voix Paca. Le plus souvent vêtus de noir, les manifestants arboraient des pancartes demandant la libération des cétacés, scandant des slogans tels que "les bassins c'est la prison, l'océan c'est notre maison".

"Nous sommes là pour soutenir et défendre l'arrêté Royal (qui proscrit la reproduction en captivité, NDLR)", a indiqué Emmanuelle Sultani, déléguée Sud-Est de C'est assez!, tout en soulignant avoir "très peur que cet arrêté soit abrogé, ce qui serait un énorme pas en arrière avec lequel l'on reviendrait à l'arrêté de 1981 qui ne se soucie nullement du bien-être des animaux".

Le 1er août, le Conseil d'Etat, saisi en référé par trois parcs marins dont le Marineland d'Antibes, a maintenu l'interdiction de la reproduction des dauphins et des orques en captivité, rejetant le caractère d'urgence de cette requête. "Il n'a pas été contesté que l'administration d'une contraception hormonale par voie orale n'a pas de conséquences négatives sur la santé ou le bien-être des cétacés", a motivé le juge.

Le Conseil d'Etat a toutefois indiqué que "l'examen des requêtes tendant à l'annulation de l'arrêté litigieux est susceptible d'intervenir dans un délai de quelques mois", laissant ainsi un espoir aux parcs animaliers de voir, à l'occasion de ce nouvel examen, les dispositions les obligeant à administrer des contraceptifs à leurs animaux femelles suspendues.

Le juge avait par ailleurs suspendu l'application des mesures de cet arrêté qui interdisent l'utilisation des produits chlorés dans les bassins dans un délai de six mois à compter de sa publication, c'est-à-dire à partir du 7 novembre prochain.

Le ministre de la Transition écologique et solidaire Nicolas Hulot s'est prononcé le 2 août sur cet arrêté pris en mai par son prédécesseur Ségolène Royal en indiquant sur France Inter n'être "pas favorable à la captivité des animaux, pas favorable à l'idée qu'on fasse du spectacle avec cette activité-là", tout en indiquant vouloir "créer un groupe de réflexion sur le bien-être animal" placé sous l'autorité "d'un philosophe et d'un parlementaire".

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