Le 2 mars 2018, quatre skieurs de randonnée étaient morts dans une avalanche dans le secteur du col dans la Cayolle, dans les Alpes-Maritimes. Près d'un an après, le procureur de la république de Nice fait le point sur l'enquête qui semble bouclée.
On ne peut pas vraiment faire la part des choses entre une cause humaine et un déclenchement spontané
Les propos de Jean-Michel Prêtre laissent entrevoir les difficultés d'interprétation qui planent encore, un an après, sur les circonstances de l'avalanche qui a coûté la vie à quatre personnes à Entraunes.
La procédure judiciaire arrive en tout cas à son terme. Le juge d'instruction a remis son dossier au parquet de Nice pour le "règlement définitif".
Le guide de haute montagne qui accompagnait le groupe de cinq personnes n'a pas été mis en examen.
Le dossier, selon les informations du procureur de la république, comporte deux pièces très importantes quant à l'appréciation des causes du drame.
Le rapport d'expert du nivologue tout d'abord. Il fait état de la présence d'un important manteau de neige fraîche sur la pente forte, jusqu'à 40%, où se trouvait le groupe.
Ensuite l'"avis d'expert", d'autre autre guide "faisant autorité".
Selon le procureur, ces éléments "ne permettent pas de faire la part entre une cause qui serait la résultante du passage des skieurs en contre-bas, qui serait une cause humaine, et un déclenchement spontané, puisque déjà dans ce versant-là il avait été constaté antérieurement des déclenchements spontanés d'avalanche".
L'aboutissement de la procédure sera pourtant encore retardée par la requête récente d'une des parties civiles.
Cette dernière demande que le guide de haute montagne soit auditionné par le juge d'instruction avant la clôture du dossier. Le magistrat a eu à sa disposition les procès verbaux dressés lors de la garde à vue du guide, juste après le drame, mais n'a apparemment pas entendu l'intéressé directement.