Le guide qui avait été pris vendredi sur la commune d'Entraunes (Alpes-Maritimes) dans une avalanche au cours de laquelle quatre des cinq randonneurs à ski qu'il encadrait avaient péri, a été remis en liberté samedi après 24 heures de garde à vue, a indiqué le parquet.
"Il n'y a pas d'information judiciaire ouverte pour l'instant", a ajouté le procureur de la République de Nice, qui précise qu'il existe néanmoins des "éléments à charge importants" à l'encontre ce ce guide de haute montagne et que "l'enquête doit déterminer, en ce qui concerne sa responsabilité, si elle est de nature pénale ou non".
Dans l'immédiat, cette enquête, confiée au peloton de gendarmerie de haute montagne (PGHM) et à la brigade de recherches de la gendarmerie de Puget-Théniers, va consister en une expertise du manteau neigeux.
Confiée à un spécialiste, elle pourrait donner des indications sur le déclenchement de l'accident.
Le point sur l'enquête à 19 heures, après la libération du guide.
L'enquête doit aussi vérifier des éléments techniques concernant la qualification du guide.
Retracer le parcours
Ce professionnel, explique le magistrat, a fait des "déclarations très précises et circonstanciées" sur le drame lors de ses auditions en garde à vue.
Le guide explique qu'au moment d'aborder un vallon, sur le secteur d'Estenc, près du col de la Cayolle, il serait parti un peu en avant pour tester et regarder s'il y avait un risque particulier, et alors qu'il était un peu éloigné, une première avalanche a balayé ses clients restés derrière.
La carte de la commune d'Entraunes, sur laquelle a eu lieu le drame.
Le temps qu'il se retourne pour revenir sur ses pas, une seconde avalanche s'est déclenchée et l'a enseveli à son tour. Selon ses dires, il aurait mis trois-quarts d'heure à se dégager de la neige avant de pouvoir porter secours à ses clients, réussissant à sauver l'une des skieuses, légèrement blessée, mais ne pouvant que constater le décès des autres randonneurs, deux hommes et deux femmes de nationalité française en séjour dans la région.
Cette randonnée à ski avait été entreprise alors que le danger d'avalanche était de 4 sur une échelle de 5 à la suite d'importantes chutes de neige suivies d'une phase de redoux.