La Côte d’Azur est victime, par endroits, de glissements de terrain. C'est le cas de Breil-sur-Roya. Un immeuble entier a déjà été évacué. Les fissures se propagent aux autres bâtiments. Plusieurs milliers de m2 menacent de tomber en ruines. Les habitants et le maire lancent un appel à l'aide.
Des fissures rongent peu à peu Breil-sur-Roya. Un patron de bar en a fait les frais en juillet dernier; il a été contraint de déménager son commerce qui menaçait de s'effondrer. Opération à ses frais, sans aide des assurances. Et voilà que 8 mois après, les fissures le rattrapent et apparaissent dans son nouveau café.
Les habitants de Breil-sur-Roya ont la fâcheuse impression d'être livrés à eux-mêmes.
Inexorablement, le vieux village s'affaisse.
Sur une place, certaines personnes ont déjà dû être relogées; d'autres voient leurs maisons peu à peu s'écrouler.
En cause : les fondations fragiles d'immeubles vieux... de 300 ans et construits... sur une zone sismique.
Par effet domino, l'affaissement de l'un d'eux entraîne la dégradation des autres.
Il existe pourtant des solutions pour empêcher cette catastrophe, mais il conviendrait d'agir vite, ce qui n'est pas le cas.
Car "le nerf de la guerre", c'est l'argent. Et problème, les services de l'Etat refusent d'accorder à la commune leur aide financière à hauteur de 100% pour démolir et reconstruire l'immeuble Gudi.
L'architecte des Bâtiments de France demande même une nouvelle étude pendant deux ans. Un délai supplémentaire inacceptable pour le maire à court d'argent.
Ce risque naturel est pourtant connu depuis très longtemps. Dans un courrier en date de 1980, l'architecte des Monuments Historiques alertait déjà le gouvernement; un 1/4 des bâtiments pourrait disparaître,
si rien n'était entrepris.
30 ans plus tard, face à l'immobilisme de l'Etat, les habitants de Breil-sur-Roya ont décidé de créer une association pour empêcher leur village de sombrer.
