Nice, Cannes, Grasse, Antibes... pas de première dose de vaccin jusqu'au jeudi 11 février minimum

Impossible de trouver un rendez-vous pour se faire vacciner. Impossible d'obtenir une dose dans les centres de vaccination des Alpes-Maritimes. Faute de vaccins, les rendez-vous sont reportés pour les premières injections. 

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Pour se faire piquer, il faudra encore patienter ! La ville d’Antibes Juan-les-Pins avait prévu de vacciner 499 personnes du samedi 6 février au jeudi 11 février. Une vaccination impossible faute de dose suffisante. La mairie précise que les personnes ayant rendez-vous pour une première injection seront informées par téléphone (04.92.91.35.79) et par courriel du report de leur rendez-vous de leur mise en liste d’attente. 

Situation de pénurie

Dans un communiqué, la ville d'Antibes déplore cette situation de pénurie : « Compte tenu de la gravité de la situation sur le département, il est particulièrement pénalisant de ne pas pouvoir protéger les habitants de notre territoire et d’être contraint de devoir reporter des rendez-vous pourtant précédemment fixés et validés, notamment sur Doctolib, par la Préfecture et par l’ARS. En revanche, les rendez-vous pour la deuxième injection sont maintenus. 

Jean Leonetti, maire d’Antibes et président de la CASA enfonce le clou dans la matinale de France Bleu Azur : « Je le dis parce que c’est la réalité (...) au moins pendant les 10 jours qui viennent on va faire des deuxièmes injections. On est obligé dans toutes les Alpes-Maritimes de reporter tous les rendez-vous qui ont été pris ». Des rendez-vous validés par l’Agence Régionale de Santé.»

"Course contre la montre"

Contrairement au ministre de la Santé, il considère que nous sommes dans une "course contre la montre." Et il s’interroge : « Pourquoi la France est-elle la dernière des 27 pays européens en terme de vaccination ? » Selon lui, si la vaccination avait été plus rapide, la maladie serait déjà « banalisée ». 

Tributaires des commandes

La situation est particulièrement tendue pour nos « ainés qui sont aux portes des centres de vaccination mis en place par la mairie ». Le maire d’Antibes précise que si les collectivités ont mis en place la logistique (cf carte des centres de vaccination en région PACA ci-dessous), elles sont tributaires des commandes. Il regrette que les brillants cerveaux français se soient envolés ailleurs, dans d’autres pays. 

Variant anglais

Selon Jean Leonetti, également médecin cardiologue, le variant anglais est la souche qui est la plus présente dans les Alpes-Maritimes, elle "représentera bientôt 30 % des cas" et elle "va se substituer à la souche initiale". Face à cette lenteur, ces retards dans la vaccination, il s’insurge : « au rythme où nous sommes aujourd’hui il faudra attendre l’été d’après pour que tout le monde soit vacciné ! »

10.000 Cannois sur liste d'attente

Même problème à Cannes. Jusqu’au 16 février, on ne vaccinera que les rappels. La ville prévoit de reprendre les primo-injections entre le 17 et le 23 février. Actuellement, 10.000 Cannois sont en liste d’attente, dont 6.000 personnes de plus de 75 ans. Chaque jour, il y a de nouveaux inscrits sur la plateforme téléphonique et via internet. Plus de 3000 personnes ont été vaccinées, soit au Palais des Festivals, soit au Palais des Victoires.

En ce moment, "les doses livrées dans le département sont réservées aux Ehpad", précise la ville de Cannes. La préfecture se serait engagée pour augmenter le nombre de doses envoyées chaque semaine. En parallèle, la vaccination pour la deuxième injection se poursuit : 21 jours après la première piqûre de Pfizer et 28 jours après pour le Moderna.

Primo-injection

A Grasse, le centre de vaccination communal est fermé. Il est ouvert depuis le 25 janvier. Avant c’était l’hôpital de Grasse. Il rouvrira ses portes le vendredi 19 février pour effectuer les deuxièmes injections : 54 doses. "A priori, et selon les informations transmises à ce jour par la Préfecture, nous pourrons de nouveau vacciner en primo-injection aux alentours du 22/23 février", explique la ville de Grasse.

"Personnes en détresse"

Les deuxièmes injections seront partagées entre la ville et le Centre Hospitalier de Grasse. Les professionnels de santé et certaines personnes âgées ou ayant des pathologies à très hauts risques sont prioritaires. La semaine dernière, 42 primo-injections ont été faites. Aucune dose donc cette semaine. Mais la plateforme continue à enregistrer des demandes : "on enregistre des dizaines de personnes volontaires par jour qui ne peuvent pas être vaccinées rapidement."

Une gestion de la pénurie problématique vis-à-vis des administrés. "Humainement c’est difficile, certaines personnes âgées qui appellent ont des pathologies importantes, il faut gérer des personnes en détresse". Bilan de la vaccination à Grasse depuis fin janvier : 2.279 personnes préinscrites (en attente pour être vaccinées) et 227 personnes qui ont reçu leur première injection. Sur une population totale de près de 50.000 habitants. 

Incertitude

Même difficulté pour prendre rendez-vous sur le site sante.fr : tous les centres de vaccination des Alpes-Maritimes croulent sous les demandes. Ce message s'affiche :

En raison d’une très forte demande et d'un stock limité de vaccins, tous les rendez-vous ont déjà été pris. Des disponibilités apparaîtront prochainement. Réessayez prochainement ou cherchez un autre centre.

Message sur le site sante.fr

A Nice, la mairie confirme que "depuis le début il y a un problème de doses". Actuellement, la priorité est donnée aux deuxièmes injections car ces doses-là sont réservées. Mais cette pénurie provoque une interruption dans la campagne de vaccination globale. 

Personnes "ciblées"

Plus de 14.000 personnes ont été vaccinées à ce jour sur la Métropole Nice Côte d’Azur, en fonction des critères définis par l’ARS soit : les personnes résidant en EHPAD, les personnels soignants, les personnes âgées de 75 ans et plus et celles avec facteurs de comorbidité. C'est l'ARS qui détermine les personnes "ciblées" et qui organise la répartition des doses de vaccins en fonction de leur disponibilité et du nombre d’habitants sur les communes.

84.000 personnes sont inscrites

Les habitants de la Métropole doivent s'inscrire sur la plateforme de la Métropole Nice Côte d'Azur. Ces personnes seront rappelées par les agents de la Métropole Nice Côte d'Azur qui leur fixent ensuite un rendez-vous dans le centre le plus proche. Actuellement, 84.000 personnes sont inscrites sur la plateforme de vaccination de la Métropole.

Difficile pour les personnes âgées de supporter l'attente, les reports de rendez-vous et cette incertitude permanente qui semble être l'une des marques du Covid.

 

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