Les travaux d’aménagement du viaduc qui devait désengorger la zone commerciale des Tourrades, à Mandelieu-La-Napoule, ont déjà pris un an de retard.
"Nous sommes face à une inertie totale de la part d’Escota Vinci Autoroutes, ce qui est inacceptable". Ce jeudi après-midi, le maire de Cannes et vice-président du Département des Alpes-Maritimes, David Lisnard, a tapé du poing sur la table. L’élu dénonce le retard pris dans la réalisation de la bretelle d’accès à l’autoroute A8 au niveau de la zone commerciale des Tourrades.Ce projet, présenté en mars 2016, prévoit viaduc aérien de 140 mètres pour relier la RD 6007 à l’autoroute A8 en direction de Nice. Il doit permettre de désengorger l’accès à l’autoroute, emprunté par 30.000 véhicules chaque jour en moyenne, et de délester l’échangeur 41 de l’A8 de Cannes La Bocca, saturé aux heures de pointe, l’avenue Saint-Exupéry à Cannes La Bocca et l’avenue du Maréchal Lyautey à Mandelieu.
Un chantier estimé à l’époque à 8,9 millions euros, qui devait être financé par le Conseil départemental (4,4 millions), Vinci Autoroutes (2 millions) et la ville de Cannes (1,7 million). Les travaux devaient débuter il y a un an, pour une livraison à la rentrée 2019. Sauf que depuis cette annonce, en mars 2016… plus rien. Si ce n’est un budget travaux revu à la hausse.
Vinci Autoroutes doit prendre en charge le surcoût de 6 millions d’euros de travaux de la bretelle d’accès aux Tourrades qui a été annoncé en 2018. Nous avons besoin de développer des flux, de favoriser le commerce, or on nous demande de payer en tant qu’usagers et que contribuables. Ce n’est pas normal.
David Lisnard, Eric Ciotti et Charles-Ange Ginesy "demandent ainsi à l’État d’assumer ses responsabilités d’autorité concédante pour faire respecter le cahier des charges à Vinci Autoroutes". Contacté par France 3 Côte d’Azur, le service de presse de la société était injoignable ce jeudi après-midi.
Les automobilistes ne sont pas des vaches à lait. L’Etat doit tenir tête aux lobbys autoroutiers qui ne sont guidés que par des intérêts financiers. Dans l’intérêt des usagers, l’Etat doit imposer la gratuité d’une partie de l’A8 désormais limitée à 90km/h pic.twitter.com/93s9MyuUHU
— Eric Ciotti (@ECiotti) 29 novembre 2018