Des dizaines de milliers de festivaliers sont attendus à Cannes pour la 74ème édition du festival international du film. Après une édition 2020 réduite à peau de chagrin pour cause de COVID, l'édition 2021 marque la reprise, sous surveillance sanitaire maximale.
C'est le grand retour du festival ! Enfin ! Comme une célébration de la normalité revenue, par un évènement tout ce qu'il y a de plus hors-normes. Conjurons le souvenir du confinement par une débauche de strass et de paillettes ! Mais "dans le respect des gestes barrières".
Et si en terme de barrières on s'y connait à Cannes, parole de spectateur souvent parqué dans des enclos à bestiaux, cette année personne n'échappe aux restrictions pas même les stars. Thierry Frémaux, le délégué général du festival, annonce la couleur en conférence de presse ce lundi 5 juillet : "tout le monde doit respecter les mêmes règles. Festivaliers, équipes de films, stars... Et c'est tout à fait normal !"
Ce n'est pas forcément un festival sous cloche. Mais à tout le moins dans sa bulle. Pour y pénétrer, il faut un deuxième pass. En plus du badge, de l'accréditation, ou du ticket VIP, qui donne accès au saint des saints, il vous faudra systématiquement un autre sésame, presque plus précieux : un pass sanitaire à jour.
Les responsables ne plaisantent pas : hors de question d'entrer dans le palais des festivals, d'assister à une conférence de presse ou à une projection, si vous n'avez pas un certificat de vaccination datant de plus de 14 jours, ou un test PCR de moins de 48h. Tout, plutôt que de vivre une nouvelle annulation.
Le festival a donc mis les petits plats dans les grands : une structure inédite, mise en place par le laboratoire Bio Group, offre une capacité de 4.000 tests par jour, par prélèvement salivaire ou nasal. Résultat promis en moins de six heures, le tout entièrement gratuit, et accessible sept jours sur sept sur l'esplanade Pantiero, juste à côté du palais des festivals. Difficile de se plaindre dans ces conditions.
Mais les contraintes ont tout de même modéré l'enthousiasme habituel : cette année ce ne sont "que" 29.000 accréditations qui ont été délivrées, contre 40.000 sur une année normale.
Raison de plus pour que tout le monde se montre exemplaire, Pierre Lescure et Thierry Frémaux inclus. A l'intérieur de la bulle sanitaire, seules les équipes de films seront autorisées à tomber les masques, le temps de la photo lors de la montée des marches. Le tapis rouge est sauvé. Ouf.