L'avocate cannoise Chantal Azémar-Morandini, adjointe à la mairie de Cannes, a été mise en examen mercredi pour des faits de détournement de fonds au préjudice de l'ordre des avocats qu'elle a reconnu, a indiqué le parquet de Grasse.
"Elle a reconnu les faits et été mise en examen pour faux en écriture publique et privée et abus de confiance", a précisé le procureur de Grasse Georges Gutierrez. Le détournement de fonds qu'elle reconnaît porte sur un montant de 140.000 euros mais les enquêteurs totalisent provisoirement un montant plus élevé, de 400.000 euros.
L'argent était puisé dans la caisse de la Carpa, la Caisse autonome des réglements pécuniers des avocats, un fonds géré par l'ordre des avocats où transitent les sommes réglées par les personnes condamnées ou qui sert à faire des avances dans les procès civils.
De la cavalerie
"C'est de la cavalerie", a expliqué le procureur. "Elle a commencé à avoir des problèmes d'argent et a prélevé sur le compte d'un client puis sur celui d'un autre pour renflouer le premier.""Elle est placée sous contrôle judiciaire avec interdiction d'exercer, de se rendre à son cabinet d'avocat et une caution de 200.000 euros", a-t-il ajouté. Chantal Azemar-Morandini est adjointe LR au maire de Cannes chargée des affaires scolaires, mais sa mise en examen est sans rapport avec son activité d'élue.