La Croisette, une des principales artères du luxe en France, qui aligne les boutiques haut de gamme face à la mer, connaît ainsi son deuxième braquage en quelques jours après le vol de bijoux dimanche à l'hôtel Carlton, à l'occasion d'une exposition-vente organisée par le joaillier Leviev.
Le préfet des Alpes-Maritimes a annoncé vouloir renforcer la sécurité autour des enseignes de luxe de la Croisette, en mettant en place un comité sur le modèle de celui qui fédère, depuis des décennies, les grandes maisons de la place Vendôme à Paris. Il "réunira dès le 8 août prochain les commerçants et institutions intéressées".En attendant, "des mesures immédiates de renfort sur la voie publique sont déployées "en soutien aux effectifs déjà présents". Selon la police cannoise, cinq fonctionnaires supplémentaires sont attendus dès aujourd'hui "pour patrouiller non seulement sur la Croisette, mais aussi dans les rues commerçantes du centre-ville", notamment le
matin.
Une annonce qui n'a visiblement pas satisfait la municipalité UMP.
Dans un communiqué, David Lisnard,1er adjoint au maire, a demandé au ministre de l'Intérieur le renfort de policiers nationaux, fustigeant la "carence de l'Etat". "Il en va du développement économique de notre ville et donc de l'emploi, avant tout basé sur
le tourisme" (1,9 million de visiteurs et 244.150 congressistes en 2012)", souligne l'élu, craignant que cette succession de braquages "nuise à l'image" de la cité de la French Riviera, connue pour son festival de cinéma à la renommée mondiale et sa pléiade de stars, ses palaces et ses yachts.
Le directeur de l'horlogerie, Walter Ronchetti, a pour sa part renvoyé préfet et maire dos à dos. "Il faut que tous ces gens-là ouvrent les yeux et se rendent compte qu'il y a un réel problème. Car le jour où il n'y aura plus de grandes enseignes sur la Croisette, Cannes ne sera plus Cannes", a-t-il prévenu.