Les gardes à vues se poursuivent à la caserne Auvare à Nice. Après les investigations de nombreux policiers cagoulés tout le week-end, il apparait que Cannes était utilisée comme une base arrière des activistes.
Douze personnes étaient en garde à vue lundi matin après un vaste coup de filet dans la mouvance islamiste radicale, la douzième ayant été interpellée samedi soir en région parisienne. Le décompte fourni jusqu'ici était de onze personnes en garde à vue, dont trois à Cannes. La douzième personne a été arrêtée samedi vers 18H00 à Torcy en Seine-et-Marne.
A Cannes, des ordinateurs, téléphones portables et testaments ont été saisis par les enquêteurs. Cannes apparait comme étant la base arrière de cette cellule islamiste. Le principal suspect, Jérémy Louis-Sydney, abattu lors d'une fusillade à Strasbourg, y a vécu plusieurs années. Yann Nsaku, un ancien joueur de l'AS Cannes a été interpellé au domicile de ces parents, avenue des Anglais, samedi matin. Tous ces suspects sont en garde à vue à la caserne Auvare, à Nice. Ils peuvent être entendus pendant 96 heures avant d'être déférés au parquet de Paris si le juge antiterroriste le décide..
Manuel Valls, ministre de l'Intérieur : "Il y un... par rtl-fr
"Des individus très mobiles"
Le ministre de l'Intérieur, Manuel Valls, a annoncé lundi matin sur RTL que "plusieurs groupes", comme celui de Cannes démantelé ce week-end, étaient ¨sous surveillance". "Ce groupe, ce réseau, ces individus, étaient connus de la DCRI, suivis. Mais ce sont des individus très mobiles, qui se sentent surveillés (...) et qui utilisent
peu leur portable". Il a estimé qu'il y avait "un terrorisme intérieur" en France "en résonance avec ce qui se passe au Sahel".
Le ministre de l'Intérieur a par ailleurs dénoncé "l'antisémitisme, l'antijuif véhiculés par internet, par la parabole, par un certain nombre de médias qui viennent du monde arabo-musulman et qui (agissent) sur des esprits faibles, l'endoctrinement, le mélange entre islamisme radical et trafic d'armes et de drogue".
Cela nécessite "une mobilisation de tous" car "ce n'est pas simplement la communauté juive qui était ciblée, c'est la France tout simplement", a conclu M. Valls.
Interview: C. Fazi et F. Tisseaux