Richard Gere fait son retour sur le tapis rouge en présentant ce vendredi 17 mai à Cannes "Oh, Canada" de Paul Schrader, en lice pour la Palme d'or.
Richard Gere à Cannes, c'est rare. Sa dernière visite remonte à 2018, c'était pour le MIPCOM, le Marché International des Programmes de Communication.
Si on rembobine l'histoire, l'acteur est venu pour la prière fois sur la Croisette en 1973. Il était à l'affiche du film de Terrence Malik Days of heaven (Les moissons du ciel). Le long métrage avait reçu le prix de la mise en scène.
Il reviendra ensuite en 1988, pour Miles from home de Gary Sinise.
Vous connaissez l'affiche du Festival de Cannes 2024 ? La scène est extraite de Rhapsodie en août réalisé par Akira Kurosawa. Le réalisateur japonais avait dans son équipe : Richard Gere ! Le film avait été projeté hors compétition au festival de 1991.
C'est donc, la 4ᵉ fois cette année, que celui qui est né en 1949 à Philadelphie, en Pennsylvanie, est devenu une icône du cinéma montera les 24 marches.
L'acteur qui a toujours gardé une distance avec son métier, privilégiant sa foi bouddhiste et la cause tibétaine, retrouve le réalisateur d'American Gigolo (1980), film qui l'a propulsé sex symbol. A 74 ans, il tient le rôle crépusculaire d'un opposant à la guerre du Vietnam qui a fui les États-Unis et qui, en fin de vie, se confie à un jeune journaliste.
Après "American Gigolo" et "Officier et Gentleman" (1982), c'est Pretty woman (1990), un film où il s'engage à reculons, qui le range définitivement dans la catégorie des grands séducteurs du cinéma.
Énorme succès au box office pour ce couple de conte de fées. Mais "l'homme le plus sexy du monde", dixit le magazine People en 1999, a connu une carrière à éclipses. Au fil des années, l'acteur, converti au bouddhisme à 25 ans, se passionne plutôt pour la méditation -au moins une heure par jour-, devient
un proche du Dalaï-Lama et milite activement pour les droits du Tibet.
Il décroche un Golden Globe pour Chicago (2002) mais reste snobé par les Oscars, qui l'excluent même en 1993 pour un discours anti-Chine.
Je me moque d'être un acteur. C'est un très beau métier mais seulement un métier. C'est le bouddhisme qui m'a ouvert le coeur..."
Richard Gere.
Au début des années 1990, son mariage avec la top-modèle Cindy Crawford attire paparazzi et rumeurs sur la réalité de leur couple. Agacés, les époux se paient une pleine page de Time pour clamer leur amour. Mais divorcent en 1994.
Le couple montera les marches du Palais des Festivals en 1993.
Au-delà de la rubrique people et engagée, il a gravé son nom dans l'histoire du cinéma américain. Son retour sur les marches de Cannes est, ce 17 mai un moment attendu.