L'entreprise Thales Alenia Space dont le siège social se situe à Cannes a signé un contrat avec l'Agence Spatiale Européenne pour développer un véhicule cargo réutilisable pour transporter du fret entre la Terre et la Station Spatiale Internationale (ISS). L'ambition prochaine pour eux, est aussi de transporter du fret vers la future station spatiale cislunaire.
Un petit pas pour l'homme, un bond de géant pour l'espace... La société Thales Alenia Space, dont le siège social se situe à Cannes, vient d'annoncer la signature d'un contrat important avec l'Agence Spatiale Européenne (ESA).
L'objectif est de développer un véhicule cargo réutilisable, d'ici à 2028. Il s'agirait d'un "service complet de transport de fret en direction et en provenance de stations spatiales en orbite basse terrestre", précise l'entreprise.
🚀🛰️ We have signed two contracts with European industry to develop a commercial service capable of transporting cargo to and from the International Space Station in low Earth orbit by 2028.
— European Space Agency (@esa) May 22, 2024
Congratulations to The Exploration Company and @Thales_Alenia_S, who will continue their… pic.twitter.com/a41uCv3ulB
Ravitailler l'ISS dans un premier temps
Ce contrat, signé entre l'ESA et la société Thales Alenia Space s'élève à 25 millions d'euros. La grande spécificité et nouveauté de ce véhicule, c'est qu'il sera réutilisable. La plupart du temps ceux qui servent à réapprovisionner les stations spatiales sont ensuite détruits.
Dans un premier temps, ce service baptisé "LEO Cargo Return Service" permettra de ravitailler l'ISS (la Station Spatiale Internationale) en fret pressurisé. Il pourrait y avoir, en fonction de la place, comme c'est le cas pour d'autres navettes : du matériel scientifique, de la nourriture, de l'oxygène... Il s'agira aussi d'assurer le retour du véhicule en toute sécurité sur Terre.
Dans son communiqué, la société précise aussi que le véhicule évoluera uniquement en "orbite basse terrestre", ce qui correspond à une zone entre 200 et 2000 km d'altitude.
La conception sera effectuée par Thales Alenia Space, basée dans plusieurs pays. La France "participera au développement du véhicule" et l'Italie avec la société ALTEC : " sera responsable du développement du segment sol et de l’infrastructure de servitude et de récupération au sol."
La prochaine étape avec des passagers ?
À l'heure où de nombreux pays se pressent de retourner dans l'espace, à la conquête de la Lune, de Mars ou d'autres planètes, l'entreprise Thales Alenia Space ne compte pas s'arrêter là.
Elle prévoit dans un second temps, dans un avenir plus lointain, de développer un transport de fret et de passager "compétitif et flexible" à destination d'autres stations spatiales.
Dans le cadre du programme Artémis de la NASA (agence spatiale américaine) débuté en 2017, l'objectif est à la fois de retourner sur la Lune, mais aussi d'y construire une station spatiale cis lunaire : Lunar Gateway pour y établir une présence humaine durable. La première phase de ce projet doit débuter en 2025.
Viser la Lune, c'est donc l'ambition future de la société en développant un service fret entre la Terre et la future station cis lunaire.