La "saine concurrence" avec le festival de Cannes est "inévitable", assure le directeur artistique de la Mostra de Venise

À partir de ce mercredi et jusqu'au 7 septembre, le Palais du cinéma vénitien accueille petites et grandes stars du grand écran. Le plus ancien festival de cinéma au monde essaie de se démarquer face à son homologue cannois.

La 81e édition de la Mostra de Venise (Italie) débute ce mercredi 28 août. Frappé l'année dernière par la grève qui a touché Hollywood pendant près de quatre mois, la Mostra attend cette année Lady Gaga et Joaquin Phoenix (pour la suite de Joker) ou encore Nicole Kidman (Babygirl) et Winona Ryder (la suite de Beetlejuice est le film d'ouverture).

Plusieurs stars sont donc invitées cette année du plus ancien festival de films au monde.  "Cela fait peut-être plus de vingt ans qu'il n'y avait pas autant de stars présentes venant de nombreux pays", se réjouit Alberto Barbera, le directeur artistique de la Mostra depuis 2012.

Alors que les grands festivals se livrent une guerre feutrée pour attirer les films, Alberto Barbera s'escrime à placer ses pions sur un échiquier toujours dominé par Cannes (Alpes-Maritimes) et son célèbre tapis rouge.

"Nous parions sur la qualité des films peu nombreux"

Le patron du festival italien affirme à nos confrères de l'AFP que le lido vénitien entretient "une saine concurrence" avec la croisette cannoise. "Il est juste qu'il en soit ainsi, c'est inévitable" car "nous faisons le même travail".

Cannes reste évidemment le plus grand festival du monde, avec le marché le plus important où convergent des dizaines de milliers de professionnels. Nous, nous parions davantage sur la qualité des films peu nombreux que nous sélectionnons, afin de garantir un service de promotion à tous, que ce soit de grosses productions des studios d'Hollywood ou de petits films venant du monde entier.

Alberto Barbera, directeur artistique de la Mostra

à l'AFP

Particularité de l'édition 2024 de la Mostra : une section sera consacrée aux séries, hors concours"Ce ne sont pas des séries TV, ce sont de vrais films, très longs", a expliqué Alberto Barbera lors de la conférence de presse de présentation. "C'est le rôle du festival de relever les changements marquants dans le monde des images animées."

21 films (dont trois français) sont en compétition cette année pour le Lion d'or. Le palmarès sera connu le 7 septembre prochain.

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