Depuis plusieurs décennies, 25.000 pneus sont immergés avec pour objectif de jouer le rôle de récifs artificiels devant Golfe-Juan dans les Alpes-Maritimes. L'Agence française pour la biodiversité a débuté leur enlèvement ce vendredi 21 septembre. Un chantier d'un mois.
L'Agence française pour la biodiversité prévoit une opération d'enverguer le vendredi 21 septembre prochain avec l'enlèvement de près de 25.000 pneus immergés dans les années 80 pour servir de récifs artificiels dans une réserve au large de Golfe-Juan des Alpes-Maritimes.
► Premières images de l'opération et de la zone :
Mais l'opération s'est avérée au fil du temps un échec écologique. D'ailleurs, en 2015, une opération déjà similaire avait été mené entre Antibes et Cannes : Les pneus avaient dans les années 80, étalés sur une partie des 50 hectares de la zone Natura 2000 en lots de plusieurs milliers de pièces ou en barrières de 12 mètres de hauteur. Dans les années 80, "on espérait restaurer ici une vie aquatique mais ça n'a pas fonctionné, il s'est avéré que ce récif de pneus n'était pas un milieu prolifique pour la biomasse", explique Eric Duplay, adjoint au maire d'Antibes.
Au fil du temps, l'eau de mer et la houle ont détérioré les chaînes et les ferrailles qui reliaient les boyaux. Certains pneus ont dérivé et ont commencé à se désagréger.
Les pneus, une fois remontés à bord de l'Océa, seront ensuite acheminés à Nice et recyclés pour servir de granulat pour les matériaux de construction, notamment pour les routes.
Cette "première" a été lancée après des études menées en 2005 par l'Université de Nice
Financée à hauteur d'un million d'euros par l'Agence française pour la biodiversité (AFB), un organisme d'Etat, et par la fondation Michelin pour 200.000 euros, l'opération doit durer un mois pour retirer dans un premier temps 10.000 pneus.
Une seconde campagne sera lancée au printemps prochain pour enlever 12.500 autres pneumatiques restant.
Cette "première" a été lancée après des études menées en 2005 par l'Université de Nice qui ont montré que les pneus, une trentaine d'années après leur immersion, continuaient à "émettre des produits toxiques", notamment des métaux lourds, explique Patrice Francour, professeur d'écologie au laboratoire Ecomers de l'Université de Nice Côte-d'Azur.