L'ancien maire de Vence, Christian Iacono, acquitté en révision pour le viol de son petit-fils, vient de se plaindre auprès du Conseil de l'Ordre des médecins des conclusions des diagnostics qui ont orienté la justice sur la fausse piste du viol, selon lui.
Christian Iacono, après une saga judiciaire de 15 ans, a été acquitté en mars dernier du viol de son petit-fils, aujourd'hui âgé de 24 ans. Par deux fois, il avait été condamné, avant que son petit-fils ne se rétracte, avouant qu'il avait menti.
Dans une interview accordée à nos confrères de Lyon Capitale, L'ancien maire de Vence, lui-même médecin, a écrit au Conseil de l'Ordre des médecins de Reims (ville où résidait l'enfant à l'époque).
J'ai vu que le médecin avait fait une erreur sur un diagnostic péremptoire et sur des éléments qui n'étaient pas suffisants pour faire un diagnostic de sodomie (...). Les conclusions péremptoires et fortement critiquables ont d'emblée orienté le dossier sur une fausse piste".
Trois procès
En 2000, son petit-fils Gabriel, alors âgé de 9 ans, avait accusé son grand-père de sévices sexuels et viols, censés s'être produits dans la villa du grand-père entre 1996 et 1998 à Vence. Des accusations qu'il avait maintenues de façon constante pendant 11 ans, avant de se rétracter début mai 2011. Après deux condamnations à 9 ans de prison en 2009 et 2011, Christian Iacono avait alors saisi la cour de révision et obtenu en 2014 l'annulation de sa condamnation, entraînant un troisième procès à Lyon.
Lors de ce procès, la défense de Christian Iacono a vivement critiqué les expertises des médecins de Reims - ville où résidait l'enfant - qui avaient immédiatement conclu au viol, alors que d'autres expertises ultérieures ont estimé qu'il n'y avait pas de preuves formelles.