Confinement et couvre-feu dans les Alpes-Maritimes : "je savais pas, j’étais pas au courant…" quand l'attestation manque

Sur plus de 15.000 personnes contrôlées, 956 personnes ont été verbalisées en ce deuxième week-end de confinement dans les Alpes-Maritimes, pour non-respect du confinement ou défaut d’attestation. Sale temps pour les étourdis !

Ce week-end dans les Alpes-Maritimes, il a fallu ressortir l’attestation, celle du premier confinement. Enfin pas tout à fait la même, la version 2021 bénéficie de quelques motifications en plus. Encore faut-il les cocher, sinon le prix de l’amende reste inchangé, c’est toujours 135 euros.

L’attestation, c’est le sésame du week-end, le petit bout de papier qui permettra de s’échapper du littoral confiné des Alpes-Maritimes. Le problème, c’est que ce papier, on a tendance à l’oublier. A l’égarer. A le remplir… et à le laisser sagement sur la table du salon. Comme parfois pendant le premier confinement. Cette fois, au beau milieu des vacances d'hiver, les habitants du littoral avaient des envies d'évasion, envie de franchir la 'zone libre' pour aller dans le haut pays, épargné par ces mesures, et le département voisin du Var.

Mais durant ces deux jours, pas droit à l’erreur ! Gendarmes et policiers étaient présents sur les ronds-points stratégiques, au péages des autoroutes ou sur les artères habituellement bondées des villes de la Côte d'Azur. Sur plus de 15.000 personnes contrôlées, 956 personnes ont été verbalisées en ce deuxième week-end de confinement, pour non-respect du confinement ou défaut d’attestation. Sale temps pour les étourdis !

L’un des endroits préférés des gendarmes, c’est le péage d’Antibes. Postés de chaque côté des barrières de péage, ils ont filtré les automobilistes. Certains se sont faits surprendre, d’autres ont vite rempli l’attestation numérique sur leur téléphone portable. Quand il y avait des bouchons.

A Menton, peu de verbalisations mais deux excuses reviennent en boucle. Les plus répandues concernent les personnes qui ne sont pas du département des Alpes-Maritimes et qui ont ‘survolé’ les dernières informations : « je savais pas, j’étais pas au courant… ». Ou bien : « Je suis bien dans le cadre des exceptions, j’allais voir ma grand-mère et j’ai oublié de faire mon attestation… »

D’après un policier, c’est surtout ‘l’assistance aux personnes’ qui pose problème… La fête des grands-mères n’étant pas un ‘motif impérieux’ valable. De nombreuses verbalisations ont également eu lieu sur la Croisette à Cannes

Mais d'après un syndicaliste, "les gens ne sont pas dans cet état d'esprit... contrairement au premier confinement, il n'y a plus de 'marioles'. La plupart étaient dans les clous. Quand ils n'étaient pas dans les clous, ils ont pris des PV. On a l'impression que les gens n'ont pas cherché à raconter n'importe quoi. Il y a ceux qui ont des locations à la montagne, un chien à promener, des courses... ils sont en règle". Mais, selon lui, les habitants sont surtout 'résignés, voire psychologiquement abattus'. Et surtout, plus l'envie de tricher, de passer en fraude. La phrase qui aura marqué cette très longue période de couvre- feu : "vite, il faut qu'on rentre ! "

Et le week-end prochain ? Pourra-t-on sortir sans attestation ? La Préfecture doit préciser en milieu de semaine si le confinement est prolongé sur le littoral des Alpes-Maritimes. Ou pas.

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