Manuel Valls a annoncé un renforcement dans 12 départements (dont les Alpes-maritimes) des contrôles visant d'éventuelles violations de la loi par des voitures de tourisme avec chauffeur (VTC), accusés par les taxis de concurrence déloyale.
Manuel Valls a appelé jeudi soir les taxis à "mettre fin au conflit" qu'ils mènent depuis trois jours, en annonçant un renforcement dans 12 départements des contrôles visant d'éventuelles violations de la loi par des voitures de tourisme avec chauffeur (VTC), accusés par les taxis de concurrence déloyale.
Mettre fin au conflit
Lors d'une nouvelle réunion de près de trois heures avec les organisations professionnelles à Matignon, "le Premier ministre a indiqué aux fédérations des taxis que si la porte du gouvernement était toujours ouverte pour les écouter, il importait désormais de mettre fin au conflit, de rétablir un service de qualité pour tous les usagers, la liberté de circulation de tous et de trouver des solutions réalistes et durables", indique Matignon dans un communiqué.Le Premier ministre, accompagné du ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve et du secrétaire d'Etat aux transports Alain Vidalies, a reçu entre 20h30 et 23H30 environ l'ensemble des organisations de taxis -- 17 au total. Il leur a annoncé qu'"une politique de contrôle pluridisciplinaire", pilotée par les préfets, serait mise en oeuvre "dès la semaine prochaine dans les 12 départements les plus concernés par la concurrence déloyale".
Suivi des contrôles
Selon Matignon, il s'agit notamment de Paris et des trois départements de la petite couronne, et des départements des autres grandes villes de France: Rhône, Gironde,Bouches-du-Rhône, Haute-Garonne, Alpes-maritimes et Nord. La loi adoptée en 2014 impose aux VTC de déclarer tous les chauffeurs et véhicules qui ont utilisé leur plateforme électronique. "Pour faciliter les contrôles, un travail sera conduit par le secrétaire d'Etat aux Transports pour améliorer l'identification des véhicules de transport avec
chauffeurs", précise Matignon.
Et une réunion de suivi de ces contrôles aura lieu chaque semaine avec le nouveau médiateur du conflit, le député PS Laurent Grandguillaume. Ce dernier, qui avait été chargé mardi de mener un travail d'analyse sur l'équilibre économique des professions de taxis et de VTC (Uber, Chauffeur privé, etc.) devra également rendre sa copie plus vite que prévu, d'ici à fin février.