En France, 72 meutes de loups ont été identifiées et la population de canidés s'élèverait à 500 specimen. L'animal, hantise des éleveurs, est une espèce protégée. C'est un homme qui dans les Alpes-Maritimes a identifié son retour. C'était il y a 25 ans.
Jacques Audibert, aujourd'hui retraité, n'est pas prêt d'oublier ce jour de juillet 1993. A Mollières, hameau de la commune de Valdeblore, il travaille alors pour le conseil général des Alpes-Maritimes ( pour le plan randonnée ) quand il découvre, mort dans une avalanche, un animal de 1mètre 30. C'est un loup. L'événement d'une vie, comme il le dit lui-même. L'animal n'avait plus été vu en France depuis 60 ans. Une meute serait venue d'Italie par les Alpes.
Aujourd'hui, l'office national de la chasse et la faune sauvage estime qu'au sortir de l'hiver, il y aura en France 500 loups, répartis sur 72 meutes dans 85 zones. 500 animaux, c'est le premier seuil de viabilité de la population.
500 loups en France, et alors ? Ce chiffre reste bien faible pour une espèce en voie de colonisation dont le retour a débuté il y a près de 30 ans. Et toujours aucune reproduction constatée en dehors du noyau alpin / méditerranéen ce qui n’est pas normal.https://t.co/ejvPQ1PyAg pic.twitter.com/nOjfzE6sp6
— FERUS (@OursLoupLynx) 6 décembre 2018
Voilà qui ne fait pas l'affaire des éleveurs qui déplorent chaque année des dégâts dans leurs troupeaux. Les brebis sont dévorées par le canidé qui descend dans les vallées. En France, depuis le début de l'année, 11 600 ovins auraient ainsi péri. Jérôme Boueri, éleveur à Breil-sur-Roya, s'est reconverti après plusieurs attaques : il a désormais des bovins, et il est très désabusé.
Le prédateur est un animal protégé par la convention de Berne et les éleveurs demandent son déclassement.
Le plan loup 2018-2023 et les arrêtés ministériels portent à 43 le nombre de loups pouvant être abattus en 2018.